Les lycéens français sont confrontés à la période des “vœux” pour définir leur orientation professionnelle. Une majorité des Français, actuellement salariés déclarent ne pas avoir été bien accompagnés dans leur orientation scolaire, que ce soit au collège ou au lycée. Les plateformes d’affectation des vœux post bac, dont ParcourSup, sont ouvertement critiquées par les salariés.
6 salariés sur 10 déclarent avoir été mal accompagnés !
Pour une majorité (67%), elles contraignent les futurs étudiants à suivre des études qui ne leur correspondentpas. Ce sentiment est encore plus criant chez les femmes (69%). Cette orientation « subie » peut entrainer un sentiment de mal-être au travail. C’est ce que révèle l’enquête exclusive OpinionWay pour Rocket School « Les Français et l’orientation professionnelle ».
- 63% des répondants ont le sentiment de ne pas avoir été bien accompagnés dans leur orientation professionnelle
- 67% d’entre eux pensent que les plateformes post bac contraignent les élèves à suivre un cursus qui ne leur correspond pas
- Seuls 36% des répondants pensent que les plateformes post bac aident les élèves à prendre les bonnes décisions
Une orientation scolaire encore perfectible : les plateformes post bac majoritairement décriées
Dès la classe de 4ème, les élèves sont incités à réfléchir au cursus scolaire et professionnel qu’ils souhaitent poursuivre. Pour les aider à s’orienter, de nombreux dispositifs sont mis à leur disposition. S’ils présentent des avantages, ils ne suffisent généralement pas à faire les bons choix pour l’avenir. En effet, l’accompagnement de la part des adultes est également primordial à cette période, mais reste bien souvent lacunaire, comme le démontrent les résultats de l’étude : plus de six salariés sur dix (63%) affirment avoir manqué d’accompagnement par leurs parents, enseignants et/ou conseillers d’orientation que ce soit au collège, lycée ou pendant les études supérieures.
D’après les résultats de l’étude, les salariés issus de catégories sociales populaires critiquent davantage l’accompagnement dont ils ont bénéficié de la part des adultes que les salariés CSP+ (66% au total contre 59% pour les classes socioprofessionnelles aisées) aussi bien durant le collège (57% versus 52% pour les CSP+) que les années lycées (57% versus 49%).
Au sentiment d’avoir été mal accompagné vient s’ajouter la perception de plateformes d’affectation des vœux post bac mal adaptées. L’étude démontre que ces dernières sont vivement critiquées par les salariés, qui ne les considèrent pas comme des outils d’aide à l’orientation professionnelle : ils sont sept sur dix à estimer que les plateformes recueillant les vœux d’affectation post bac contraignent les élèves à suivre des cursus qui ne leur correspondent pas (67% au total).
Les avis positifs autour de ces plateformes s’avèrent ainsi être minoritaires : seulement 36% des répondants pensent qu’elles aident les élèves à prendre de bonnes décisions (et seulement 8% répondent tout à fait).
Les femmes se sentent plus désorientées que les hommes
Les résultats de l’étude démontrent que les femmes se sont senties majoritairement moins bien accompagnées que les hommes tout au long de leur parcours scolaire (67% contre 59% pour les hommes) y compris durant leur orientation professionnelle à l’étape des études supérieures (54% contre 44% pour les hommes). Elles sont également les plus critiques concernant les dispositifs mis en place par l’Education Nationale, tels que Parcousup : 69% jugent que la plateforme les mènent à suivre des formations qui ne leur correspondent pas contre 65% pour les hommes. Seulement 32% des femmes affirment qu’elles aident les élèves à prendre de bonnes décisions (41% pour les hommes) et seules 28% jugent que Parcoursup prépare bien à l’enseignement supérieur (contre 39% pour les hommes).
Mieux accompagner en accordant davantage d’importance au profil de chacun ?
Si l’accompagnement concernant l’orientation s’améliore légèrement dans l’enseignement supérieur, le sentiment de ne pas avoir été assez bien orienté persiste. En effet, à l’issue du lycée, les salariés interrogés ont eu, pour la majorité (63%), le sentiment que Parcoursup ne les a pas suffisamment bien préparés à l’enseignement supérieur. L’accompagnement de la part des parents et des équipes pédagogiques est légèrement meilleur que pendant le secondaire mais ne dépasse pas les 50% d’approbation : seuls 48% des salariés ayant fait des études considèrent avoir été bien accompagnés durant cette période. 21% affirment ne pas du tout avoir été bien accompagnés.
Selon Cyril Pierre de Geyer, fondateur de Rocket School :
Parcoursup a été pensé pour orienter les étudiants selon des critères très traditionnels, pour des candidats déjà bien orientés. Il faut réinventer l’école. Avec Rocket School, nous les aidons à trouver leur voie pour qu’ils s’accomplissent dans leur activité.
Sondage OpinionWay pour Rocket School : Les Français et l’orientation professionnelle. Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1084 salariés représentatifs de la population des salariés des entreprises privées et publiques françaises, âgés de 18 ans et plus entre le 22 février et le 2 mars 2023.
Source : Rocket School, communiqué de presse du 6 avril 2023.