Cela fait plus de deux décennies que les élèves de Première s’affrontent tous les ans en individuels et en équipes sur des énigmes à la fois complexes et concrètes pour gagner leurs lauriers en mathématiques.
Karim Zayana, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, nous détaille des défis relevés par le concours des Olympiades nationales de mathématiques, qui mobilise le monde éducatif plus que tout autre, durant la Semaine des mathématiques.
Des partenaires variés et mobilisés
Pour motiver 25 000 élèves de Première tous les ans, pour inclure tous les établissements du public et du privé sous contrat, sur le territoire français comme à l’étranger (AELE), pour embarquer de nombreux lycées et les meilleurs espoirs en mathématiques, il faut pouvoir compter sur des partenaires solides, issus de tous les horizons.
« Au cœur du projet des Olympiades, il y a bien sûr la volonté des acteurs de l’Éducation nationale, dont l’IGÉSR, l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, auquel appartient le Groupe permanent et spécialisé Mathématiques, dont je fais partie » explique M. Zayana. « Dans ses aspects pratiques, l’action est copilotée avec la Dgesco, la Direction générale de l’enseignement scolaire. »
À ces acteurs institutionnels s’ajoutent :
- L’association Animath, indéfectible compagne des Olympiades ;
- Les fabricants de matériels et logiciels utilisés dans les cours de mathématiques, comme Texas Instruments ;
- Ainsi que le Crédit Mutuel Enseignant, INRIA et Google ;
- Enfin, depuis cette année, l’Institut Polytechnique de Paris qui rassemble 6 grandes écoles : École Polytechnique, ENSAE, ENSTA, Ponts et Chaussée, Telecom Paris et Telecom Sud Paris. Chacune joue son rôle dans le succès de ces Olympiades.
Cette organisation a plusieurs objectifs : constituer des équipes mixtes, promouvoir le respect et la tolérance, organiser la compétition sur la base du volontariat et, surtout, générer de l’enthousiasme.
« Les Olympiades sont l’acmé de la Semaine des Mathématiques et permettent aussi à mes équipes d’inspectrices et inspecteurs académiques et à moi-même, de nous surpasser tous les ans pour l’organisation », explique M. Zayana. « Le mot d’ordre cette année ? Les mathématiques hors les murs, ce qui devrait inspirer les élèves à redoubler de curiosité sur les épreuves à venir ».
Un volet social pour multiplier la réussite de ces défis mathématiques
L’Institut Polytechnique de Paris soutient la démarche et va envoyer dans 42 lycées en besoin de role models les élèves aux capacités exceptionnelles de son réseau pour aider à la préparation des Olympiades, sous le contrôle des enseignants. Les jeunes et talentueux ingénieurs donnent ainsi bénévolement de leur temps, aidés et conseillés dans le cadre du dispositif interministériel des Cordées de la Réussite.
Les enseignants en mathématiques s’impliquent avec plaisir et énergie
Karim Zayana pense bien sûr aussi à l’implication des enseignants. Ces derniers sont enthousiasmés par cette compétition annuelle. La préparation aux Olympiades sert ainsi de fil conducteur, sur 4 à 5 séances, aux cours de mathématiques. Le défi « olympique » crée un collectif qui va vouloir se dépasser tout en acceptant la difficulté.
Après avoir présenté le concours à sa ou ses classes, l’enseignant avalise les propositions d’équipes, qui doivent être constituées de 2 à 4 élèves et comporter, sauf non-mixité de l’établissement, des concurrents féminins et masculins. Une part des sujets s’adresse aux élèves de la spécialité « maths », l’autre part aux autres filières. Tous les élèves de Première des lycées généraux et technologiques sont donc concernés.
Un effort national pour définir et récompenser les lauréats
Chaque établissement fonctionne comme centre d’examen, ce qui permet d’organiser les épreuves sur place, les corrections ayant lieu dans les rectorats. Le jury olympique local passe ensuite le flambeau à des correcteurs nationaux, qui déterminent le choix final des lauréats nationaux. En juin, tous les lauréats académiques comme nationaux sont fêtés dans chaque académie avec autant de cérémonies de remise des prix.
Les meilleurs lauréats sont distingués lors d’une cérémonie nationale qui se tient dans l’amphithéâtre historique de l’ancienne École Polytechnique, aujourd’hui l’un des sièges du ministère de l’Éducation nationale, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, dans le 5e arrondissement parisien. Cette cérémonie rassemble les lauréats nationaux, dont certains sont issus des établissements français de l’étranger, et s’organise sur deux jours, avec une première journée passée chez un partenaire. L’an dernier, les lauréats ont découvert le centre d’intelligence artificielle de Google Paris ; cette année, ils seront accueillis sur le campus de l’École Polytechnique à Palaiseau.
En plus de la reconnaissance de leurs talents d’enquêteurs mathématiques, les lauréats reçoivent un cadeau de la part des partenaires.
Résoudre des énigmes mathématiques, affronter les embûches scientifiques et informatiques
« La définition des épreuves s’apparente à la résolution d’énigmes, qui ressemblent à ce que les élèves trouveront plus tard dans la recherche, mais en format de poche » explique M. Zayana. « Ils vont par exemple devoir rédiger un programme en Python adapté à la calculatrice. Nous créons ainsi une résonance entre les mathématiques et l’informatique. Les élèves doivent aussi utiliser leurs talents créatifs manuels pour réaliser des croquis ou des dessins. »
En résumé, si pour figurer parmi les lauréats, il faut être excellent en mathématiques, ce qui compte, c’est avant tout la curiosité intellectuelle. Ce sont des mathématiques dont l’énoncé est compréhensible par tous, mais la résolution nécessite de mener une enquête hors des chapitres enseignés. Le bonheur est dans la résolution du problème indiqué dans l’énoncé !
Alexandre Titin-Snaider, directeur international de Texas Instruments Education, ajoute :
L’engagement de Texas Instruments dans les Olympiades nationales de mathématiques s’inscrit dans un cadre plus large. Depuis 30 ans, nous nous engageons aux côtés des enseignants et des élèves français pour accompagner leur réussite en maths et sciences, en particulier au lycée. Nous pensons que chaque enseignant est unique, c’est pourquoi notre support est individualisé et soutenu par les enseignants experts du réseau T3 France qui conçoivent nos ressources pédagogiques et assurent nos formations. Notre technologie éprouvée, nos équipements dédiés aux épreuves de mathématiques et de sciences s’accordent parfaitement avec tous les niveaux jusqu’à l’excellence mise en lumière lors des Olympiades.
Article diffusé dans le cadre d’un partenariat média.