ENQUÊTE 🔍 De retour de LUDOVIA, nous clôturons à peine notre séminaire collectivités « Etablissement du XXième et Numérique » qui avait pour fil rouge l’architecture des coalitions qui permettent le développement du numérique sur un territoire : une journée de travail où nous en avons profité pour questionner collectivités, Edtechs et cadres de l’éducation nationale présents.
Nous avions pour pré-conçu que le développement du numérique éducatif sur un territoire devait pouvoir se faire à partir du moment ou une coalition existait sur un territoire et quelle puisse durer dans le temps pour arriver à l’émergence de réels usages en classe et dans les établissements et assurer un développement de compétences numériques plus larges touchant même aux familles sur un territoire.
« On ajoutait, (cf article du 6 mai 2024) , comme critère pour un projet territorial, la capacité de la collectivité, des fournisseurs et Edtech, et des représentants de l’« Éducation Nationale » (Rectorat, établissements, enseignants) partenaires conjoint du projet, à coopérer activement pour que les choix, les objectifs et les réels besoins des acteurs (élèves, établissements) soient en adéquation. Ainsi, l’existence d’une « coalition » tripartite permettrai le bon développement des usages du numérique dans les établissements scolaires sur ce territoire.
Les collectivités ayant remporté le prix des projets de territoires (Ville d’Enghien-les-Bains et Ville de Béziers) de cette année confirment l’idée que l’existence d’une coalition pérenne dans le temps est une bonne piste pour le développement du numérique éducatif.
Nous avons prolongé le questionnement avec les présents (participants expérimentés pour la plupart) par deux interrogations simples : « 1 – Quel est, selon vous, le problème principal de développement du numérique éducatif sur un territoire » dont voici les résultats :
Les résultats sont assez nets et rappelle l’importance de l’existence de « budgets » à mobiliser pour permettre le développement de ces projets, tout en rappelant que la « coordination » des acteurs est essentielle, ainsi que la « volonté » de s’engager sur des « projets » par les acteurs présents
Corollaire à la première question, les avis sur les solutions coulaient de source et exprimés en répondant à la question : « 2 – Quel est selon vous la meilleure solution pour développer le numérique éducatif sur un territoire ?«
On note que l’échelle qui est jugée la plus pertinente est la circonscription, et que l’école ou l’établissement est le meilleur endroit où les budgets doivent être attribués les répondants jugent qu’il reste toujours un manque réel de coopération entre les collectivités et l’éducation nationale (à tous les niveaux) et que souvent les enseignants sont souvent oubliés dans l’échelle d’évaluation des besoins, notamment de formation. Comme si le « Bottom Up » fonctionnait mal pour développer réellement les usages pédagogiques en classe.
Au cours des présentations et des discussions de la journée qui ont permis d’échanger sur les outils et organisations qui permettaient le développement des usages et de la filière, on a pu noter que certaines propositions et dispositifs pouvaient évoluer dans ce sens, on notera notamment qu’Edu-Up un dispositif de soutien à la production de ressources numériques pour l’École (RNE) décide du financement des projets lors de commission où les collectivités sont absentes. Hors il a été remarqué que les projets financés se tournaient ensuite, la plupart du temps, vers les collectivités pour passer à l’échelle et simplement permettre le développement d’un réel marché.
Ainsi, obtenir l’avis, voir mieux un co-financement ou une promesse de financement pour une utilisation sur un territoire par la collectivité pourrait être une idée à creuser…