Les lycéens français ont jusqu’à ce jeudi 9 mars à 23 h 59 pour formuler leurs vœux d’orientation dans l’enseignement supérieur sur la plateforme Parcoursup. Passé cette échéance, la seule modification qu’ils pourront apporter (jusqu’au 6 avril) consistera simplement à supprimer un ou plusieurs des vœux qu’ils auront entrés dans le logiciel de l’Éducation nationale, mais sans pouvoir les modifier ou en rajouter.
Quelles seront les voies les plus convoitées dans ce cru 2023 ? Y aura-t-il, comme constaté les années précédentes, d’importantes différences entre les choix opérés par les filles et ceux des garçons ? Quelle sera la part des filières scientifiques, économiques, littéraires ou encore techniques ? Et, au-delà, quelles sont les aspirations des futurs étudiants pour leur vie professionnelle ?
Il est dès aujourd’hui possible de s’en faire une idée grâce à l’étude réalisée en novembre dernier par l’IFOP pour l’école de l’entrepreneuriat et des métiers digitaux, Delta Business School, auprès de plus de 1 000 lycéennes et lycéens dont vous trouverez le résumé ci-dessous.
Plus de 9 lycéens sur 10 envisagent de poursuivre leurs études
L’écrasante majorité des lycéens et des lycéennes envisagent de poursuivre leurs études après l’obtention du baccalauréat.
Les filles (93%) comme les garçons (90%) envisagent de poursuivre leurs études après le lycée. Une aspiration plus forte lorsqu’on est issu d’un milieu aisé : 76% des jeunes concernés sont « certains » de poursuivre leurs études contre 62% pour ceux issus de foyers modestes ou pauvres.
Orientation : de grandes disparités selon le genre
Sans surprise, les filières scientifiques et techniques attirent plus les lycéens (35%) que leurs homologues féminines (29%). Une réalité qui recèle d’importantes disparités : si elles désertent technologie et informatique (2% contre 18% des garçons), les filles sont beaucoup plus nombreuses à vouloir s’inscrire dans une filière en lien avec le médical (19% contre 6%). Deux fois plus de lycéennes (14% contre 7%) envisagent par ailleurs un cursus littéraire.
Un intérêt réel pour les grandes écoles
La possibilité d’intégrer une grande école après le bac intéresse près de 6 lycéen(ne)s sur 10 (58%) dans des proportions très proches entre filles (57%) et garçons (60%). Là encore, le déterminisme social joue pleinement : 91% des jeunes issus d’un milieu aisé sont dans ce cas contre 56% de vivant dans un foyer modeste ou pauvre.
D’abord faire un métier qu’on aime
Les lycéen(e)s ont une idée précise et affirmée des valeurs primordiales qui conduiront leur vie professionnelle. Ils souhaitent avant tout exercer une profession qu’ils aiment (85%), effectuer des tâches qui ont du sens (81%) et être respectés (78%), loin devant d’autres considération comme avoir du pouvoir, être admiré ou devenir un(e) leader.
Les filles sont plus nombreuses (84%) que les garçons (73%) à vouloir qu’on les respecte dans leur carrière, plus nombreuses aussi à souhaiter organiser leur temps (54% contre 48%) mais moins enclines à vouloir gagner beaucoup d’argent (46% contre 50%) ou encore à avoir du pouvoir (19% contre 23%).
Enquête menée par l’IFOP pour Delta Business School du 22 au 30 novembre 2022 par questionnaire auto-administré auprès de 1 006 lycéennes et lycéens représentatifs de la population lycéenne.