Dans ce 4ème épisode, Yann Houry nous apporte un éclairage sur le comportement à adopter face à l’utilisation de ChatGPT par les élèves.
Il ne faut absolument pas interdire ChatGPT.
Comme dans certaines écoles, il est possible de bannir l’application, mais cela est peine perdue, d’après Yann Houry, car les élèves pourront toujours l’utiliser chez eux, sur leur téléphone, « voire sur leur montre », ajoute-t-il, avec un brin d’ironie.
Il est vrai qu’il existe des applications qui vont permettre de détecter des textes qui sont écrits par une IA.
« Malheureusement, elles ne sont vraiment pas terribles et il est très facile de berner la machine », souligne-t-il.
« Donner une dissertation à faire, c’est courir le risque que celle-ci ne soit pas rédigée par l’élève lui-même, si ce travail est donné à faire à la maison ».
Pour cette raison, beaucoup d’enseignants ont décidé de passer au modèle de la classe inversée où les élèves doivent étudier le cours à la maison et où le travail d’écriture se fait en classe.
« Si vous voulez être sûr que l’élève écrive par lui-même, alors il faudra qu’il écrive à la main » !
Yann Houry préconise une éducation à l’utilisation intelligente de ChatGPT, comme cela devrait être le cas pour tous les outils numériques. La réflexion actuelle doit s’engager dans cette voie plutôt que d’espérer parvenir à l’interdiction de l’IA en éducation.
« Si l’École ne propose pas une éducation à l’utilisation intelligente de l’IA, personne ne le fera ».
Il faut apprendre à nos élèves et à nos étudiants à utiliser ChatGPT de manière cohérente et leur apprendre aussi à s’en méfier.
Ce n’est que le début de l’IA ; de nombreux changements sont à venir ; c’est le sujet de notre dernier épisode, en compagnie de Yann Houry.