L’école Jean Jaurès à Mirepoix dans l’Ariège, s’est mise à l’heure de Poudlard, l’école des sorciers. Nous sommes entrés dans leur environnement, histoire de quelques heures, pour découvrir ce que peuvent apporter de nouvelles pratiques pédagogiques dans la classe.
« L’idée de départ tend plus vers l’intention de modifier ou d’expérimenter nos pratiques pédagogiques que de travailler sur Harry Potter » , explique Michaël Espinosa, directeur de l’école Jean Jaurès et enseignant en CM2.
L’année dernière, il s’est interrogé sur comment faire évoluer ses pratiques pédagogiques, amener plus les enfants dans le collectif ; en entendant parler de classes “Harry Potter“, usages déjà développés ailleurs en France, il s’est dit : pourquoi ne pas le mettre en place dans ma classe et dans mon école ? Le modèle de l’école de Poudlard, qui se déroule sur une année scolaire, facilite la mise en place dans “le monde réel“ et s’il est vrai qu’il faut envisager un travail de préparation en amont, la mise en oeuvre n’est pas très compliquée.
Il a entraîné avec lui deux autres enseignantes de son équipe qui ont souhaité expérimenter cette nouvelle forme de pédagogie.
« C’est vraiment pour moi un changement de posture en classe ; c’est aborder le travail différemment avec les élèves ».
Sandrine Andrieu, enseignante en classe de CE2 remarque les évolutions que le projet Harry Potter a amenées dans sa classe : « Des enfants qui se seraient tenus en retrait dans le groupe, sont plus actifs et il y a une vraie entraide ; il y a une implication plus importante quand on met les enfants dans un univers imaginaire » , explique-t-elle.
Le thème Harry Potter est utilisé dans toutes les disciplines ; par exemple, pour la “coupe des maisons“, les élèves ont utilisé les robots programmables pour faire appel à des notions logico-mathématiques et également aux algorithmes et au codage (car les robots utilisés se programment sous Scratch).
Une vraie réussite pour tous, élèves, enseignants et même parents qui, d’après Michaël Espinosa, sont très enthousiastes à l’idée de savoir leurs chérubins apprendre de manière plus “vivante“ .