C’est sous la grande halle de Ludovia que les deux complices de Nipédu (Fabien et Régis) ont animé, avec efficacité et bonne humeur, un barcamp sur le thème des collectifs enseignants connectés.
Un barcamp est une sorte de non conférence. Pas de conférencier ni de spectateurs, mais uniquement des participants. Le rôle des animateurs est d’assurer une prise de parole libre, respectueuse et équilibrée pour tous.
L’originalité de ce barcamp résidait dans le choix d’un dispositif hybride qui intégrait un outil numérique (Beekast) offrant la possibilité aux participants les plus réservés de participer pleinement à la discussion générale.
La première partie, le « warm-up », a permis au groupe de s’interroger sur une série d’images évoquant (ou pas) pour eux la notion de « collectif enseignant connecté ».
Chacun y voyant, selon sa sensibilité tel ou tel aspect de la question et argumentant son point de vue. Si la plupart des avantages des collectifs ont fait l’unanimité (bienveillance, inspiration, entraide, développement professionnel, développement du sens critique, porosité fructueuse des différents écosystèmes…), certaines notions n’ont pas fait consensus.
Par exemple, la question du financement des collectifs a été l’occasion d’une discussion entre ceux qui souhaitaient les voir se fonder sur le bénévolat et ceux qui préféraient que les activités de ses membres soient rémunérés. Mais dans ce cas, comment ?
Certaines dérives possibles ont également été soulignées. Un collectif enseignant doit éviter de se replier sur lui-même, de s’isoler autour de ses membres, de devenir une sorte de forteresse dont il serait difficile d’entrer ou de sortir. Comme toute communauté, un collectif enseignant connecté doit se méfier de l’« effet gourou » et à l’emprise que peuvent avoir certaines personnalités fortes au sein de la communauté.
Il a également été pointé le fait que la participation à ces collectifs ne devait pas prendre le pas sur la vie personnelle au point de devenir un frein plutôt qu’un élan.
Dans un deuxième temps, Fabien et Régis ont proposé d’organiser la réflexion sous la forme « SWOT » :
Strength (Force)/ Weak (Faiblesse) / Opportunities (Opportunités) / Threat (Menace) ( FFOM en français).
Il s’agissait donc d’un brainstorming pour recenser collectivement (et numériquement) les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces qui pesaient sur le développement d’une communauté d’enseignants connectés, sur la formation par les pairs au sein de ces communautés, sur la relation entre les institutions et ces collectifs et enfin, la place que chacun des membres de ces collectifs y occupaient.
Enfin le groupe a été invité à imaginer le futur des collectifs enseignants connectés dans les années à venir et se sont pris à rêver d’une École dans laquelle 100 % des enseignants seraient membres de collectifs enseignants connectés !…
Rédigée par Mila Saint Anne – #Ludovia15