Digital Learning : Que nous soyons enseignant, que nous soyons formateur d’enseignant, que nous soyons inspecteur, que nous soyons chercheur en éducation, nous avons tendance à assumer un certain nombre d’idées y compris des idées qui ne sont pas étayées empiriquement.
Ces affirmations semblent aller de soi, elles sont souvent reprises par des responsables, par des formateurs, par des inspecteurs, par des enseignants, par des journalistes, par tout le monde.
Un mythe c’est vraiment quelque chose que toute une communauté partage, c’est quelque chose qui est généralement accompagné de : « tout le monde sait bien que… »
André Tricot professeur des Universités à l’ESPE de Toulouse et chercheur au laboratoire Cognition, Langues, Langage et Ergonomie du CNRS travaille sur les apprentissages humains et dans le domaine de la recherche d’information. Dans la conférence qu’il donne au forum des pratiques numériques pour l’éducation , EIDOS64, il questionne les mythes de l’innovation pédagogique et analyse leur réalité en les confrontant à l’état actuel des connaissance en recherche.
Il choisit pour cela les mythes les plus célèbres peut être dans le domaine de l’éducation comme :
- les élèves apprennent mieux quand ils sont actifs
- les élèves apprennent mieux quand ils découvrent par eux-mêmes
- le numérique permet d’innover en pédagogie
- la pédagogie par projet donne du sens aux apprentissages
- et le plus connu c’est certainement l’idée de digital natives qui postule que les jeunes nés avec un ordinateur, qui ont grandi avec une tablette apprennent différemment des jeunes de la génération précédente.
Dans cet entretien il revient sur l’un d’entre eux afin de le déconstruire :
« il faut mettre les élèves an activité pour apprendre ».