Dans le cadre de l’Assemblée générale de l’AFINEF (Association Française des Industriels du Numérique dans l’Education et la Formation), qui s’est tenue mardi 11 mars, le bureau de l’association a été renouvelé.
Créée en 2012, l’AFINEF regroupe les industriels du numérique dans l’éducation et la formation tout au long de la vie. L’AFINEF a pour mission la valorisation, la promotion et le développement économique de la filière numérique de l’éducation et de la formation professionnelle continue en France et à l’international.
Découvrez ci-dessous la liste du bureau élu, accompagnée d’un extrait du discours de Patrice Ulles.
- Président – Patrice Ulles / EASYTIS
- VP formation professionnelle – Fadila Arar / ETS Global
- VP collectivités – Marion Jacquet / Idruide
- VP inclusion – Anne Thay / Mobidys
- VP actions sociétales – Edmond Espanel / Brief.me
- VP IA, nouveaux langages – Léo Briand / Vittascience
- VP relations institutionnelles – Jean Bayet / Editis
- VP international – Pierre Laborde / Cabrilog
- VP orientation – Guennadiy Pak / Jexplore
- VP AMI AAP – Emilie Pesce / Terrecole
- VP conseil scientifique – Catherine de Vulpillières / EvidenceB
- VP données – Pierre Schmitt / LDE
- VP forme scolaire – David Lebert / IA France
- VP équipements et services – Carlos Costa / SIGNAL
- VP ESR et voie professionnelle – Christophe Bansart / KDetude
Extrait du discours de Patrice Ulles, Président de l’association :
Bonjour à tous,
Je suis Patrice Ulles, et j’ai choisi de me présenter pour être élu le nouveau président de l’AFINEF ! Association Française des industriels du numérique éducatif et de la formation continue.
Aujourd’hui, si je souhaite être Président de l’AFINEF, c’est tout d’abord parce que je suis l’un d’entre vous et que notre filière doit être représentée dans son entièreté. C’est ce que je m’engage à faire avec votre aide. C’est aussi parce que je suis fondamentalement persuadé que le numérique éducatif bien maitrisé peut aider à développer les compétences fondamentales chez les élèves. C’est important, si on ne veut pas voir la France déclassée dans les 20 ans à venir. C’est enfin pour convaincre les décideurs au sein de l’administration et aussi les politiques du bien-fondé sociétal de nos actions et de notre vision d’une école équipée moderne, plus équitable et inclusive.
C’est la clé pour créer en France un véritable marché pour le numérique éducatif.
Je suis le président de la société EASYTIS que j’ai créée, il y a 10 ans avec mes collègues et amis, Laureen Tordeux et Olivier Mico. Cela fait plus de 20 ans que j’occupe des postes en lien avec le numérique éducatif. Je suis aussi marié avec l’Education nationale, ma femme étant professeur des écoles !
Tout au long de ma carrière, j’ai eu l’opportunité de voyager dans le monde entier et surtout de visiter des écoles dans de nombreux pays par exemple aux USA, en Chine, à Hong Kong, à Singapour, en Russie, en Ouzbékistan, en Afrique du Sud, en Australie par exemple. J’ai pu y découvrir des pratiques pédagogiques de classe différentes.
L’idée principale autour de la création d’EASYTIS était d’importer certaines de ses pratiques qui semblaient avoir un sens. Cela fait maintenant 10 ans que nous portons en France en priorité le thème transversal de l’apprentissage STIAM pour Sciences, Technologie, Ingénierie, Arts et Mathématiques. Mon expérience à l’international ne fait que renforcer le constat de la complexité incroyable, propre au marché français.
Malgré les bonnes volontés et les compétences des services du ministère en charge du numérique, la DNE, la DGESCO, les formateurs Numérique ERUN, le Réseau Canopé, le réseau DSDEN, les nombreuses collectivités (ville, agglomération, département, région) qui s’impliquent chaque jour dans l’école, la trajectoire pour l’enseignement au et par le numérique ne se dessine pas et notre marché reste toujours incertain.
Le numérique éducatif est clairement une des variables d’ajustement des dépenses budgétaires vers les établissements scolaires et je pense que nous le constatons tous encore davantage depuis la dissolution inattendue de l’Assemblée nationale.
En ce qui concerne l’accès aux usages du numérique pour les enseignants, nous avons collectivement créé un des systèmes les plus complexes au monde. Et le manque de vision politique de ce que peut apporter l’Innovation à l’école avec le numérique me fait penser que nous n’avons que très peu de chance de passer à l’échelle et de réussir sur ces sujets.
Les responsabilités sont multiples et les différentes associations représentant la filière, dont la nôtre, partagent une part de cette responsabilité.
Lire le discours en intégralité.
Découvrez notre reportage « Easytis : 10 ans d’outils numériques à haute valeur pédagogique » réalisé lors de la dernière édition d’Educatch Expo.