A l’occasion de Educatech Expo qui s’est tenu à Paris Porte de Versailles du 13 au 15 novembre 2024, nous avons rencontré un certain nombre de « pépites » que nous souhaitons vous partager au travers de courtes vidéos et d’articles qui pourront, nous l’espérons, être une source d’inspiration pour vos projets en cours et à venir…
INTERVIEW 🎙️Aujourd’hui c’est avec Elodie Mirrow que nous souhaitons vous inspirer ; enseignante en maternelle, elle propose le numérique sans écran au service de l’autonomie.
« Nous avons parfois des familles récalcitrantes quand on parle de numérique car pour eux le numérique c’est forcément un écran, une tablette ou une télé ».
Elodie Mirrow explique que tout le monde sait que les enfants sont quand même très exposés aux écrans à la maison, même à « dose raisonnable », il est préférable, d’après elle, de ne pas en rajouter à l’école.
« J’ai essayé de trouver des techniques pour autonomiser mes élèves au maximum sachant qu’en Grande section et en CP, ils ne savent pas lire ».
Grâce à du matériel numérique, oui, vous avez bien entendu, il s’agit bien de numérique, Elodie va pouvoir atteindre son objectif !
De quel matériel « numérique » parle-t-on ?
Cela peut être les petites pinces enregistreuses avec lesquelles Elodie va pouvoir enregistrer la consigne, par exemple. Question budget, il y a un peu de tout et c’est à prévoir sur du long terme, « lorsqu’on est installé dans une école », précise-t-elle.
Elodie travaille en classe flexible ce qui signifie qu’il y a un groupe avec l’ATSEM et un groupe avec elle. Sur ce format en ateliers, les enfants doivent être capables de se rappeler la consigne, ce qui est compliqué à leur âge.
« Par exemple, avec l’outil Bookinou, les élèves peuvent réécouter la consigne facilement et se débrouiller sans moi », décrit-elle.
Ce sont vraiment des ateliers de manipulation qui, en plus, servent à leur donner de l’autonomie.
L’idée est de ne pas être devant un écran pendant tout l’atelier car ce sont des petits outils dont l’utilisation est très courte et surtout « ils n’ont pas besoin d’un adulte et je peux donc passer plus de temps avec des élèves qui sont plus en demande », ajoute-t-elle.
Elle donne plusieurs exemples d’outils très pratiques, à découvrir dans la vidéo ci-contre.
« L’intérêt avec le numérique, c’est aussi que les enfants vont pouvoir s’auto-corriger tout de suite sans attendre que la maîtresse valide leur travail ».
Et donc ils apprennent plus vite et ils font plus de choses !
D’après Elodie, il faut dédramatiser le mot « numérique » car on associe souvent numérique à « écrans », « et quand les parents rentrent dans ma classe, ils se rendent compte qu’il n’y a pas beaucoup d’écrans, juste le tableau Blanc Interactif et 2-3 tablettes », conclut-elle.