A l’occasion de LUDOVIA#BE qui s’est tenu à Spa en Wallonie du 22 au 24 octobre 2024, nous avons rencontré un certain nombre de « pépites ». Au fil des semaines, vous allez pouvoir retrouver une petite sélection sous formes d’articles et de courtes vidéos qui, nous l’espérons, pourront être une source d’inspiration pour vos projets en cours et à venir…
Interview🎙️Aujourd’hui c’est avec Nolan Clostermann de chez Gaming Factory, passionné de jeux vidéo, que nous souhaitons vous inspirer.
« Pendant la crise sanitaire et le confinement, j’ai décidé de créer du lien en utilisant le jeu vidéo ; mon association et moi-même avons donc proposé des activités plutôt divertissantes, pour permettre de recréer du lien entre les personnes », explique Nolan Clostermann pour introduire son propos.
A ce moment-là, il se rend compte qu’il y a une énorme augmentation de la pratique des jeux vidéo, à tout âge ; c’est pourquoi avec l’association Gaming factory, ils ont décidé de proposer plusieurs activités à destination de tout type d’organisme « pour permettre d’encadrer cette pratique et d’atteindre certains objectifs sociaux grâce au média du jeu vidéo ».
Créer du lien social avec des LAN party
Ils organisent notamment des LAN party, des tournois en présentiel.
« Au cours d’une LAN party on peut proposer plusieurs activités et c’est là où nous mettons une couche supplémentaire, pédagogique ou sociale, en fonction des objectifs qu’on souhaite atteindre », précise-t-il.
C’est l’occasion de parler avec ses adversaires ou collègues et donc de laisser la place aux interstices sociaux.
Lorsqu’ils s’adressent à des publics plus jeunes, ce genre d’évènement est propice pour aborder des concepts divers comme, par exemple, la discrimination à travers les jeux vidéo ou encore une montée en compétence pour comprendre comment fonctionne une régie Streaming ou comment opérer un flux en ligne, par exemple.
Le jeu vidéo n’est qu’un média à utiliser de la manière qu’on veut ; c’est l’intention qui compte derrière, ça reste une boîte à outils.
Le jeu vidéo : un éventail très large de métiers à différentes facettes
Faire découvrir le jeu vidéo, c’est aussi parcourir les différentes possibilités de métiers qui ne se limitent à la vision classique du « programmeur ». Ce secteur touche aussi aux domaines de la communication, de l’économie ou du juridique ; lorsqu’on parle de l’encadrement de la pratique du jeu vidéo, on s’intéresse au esport qui est la pratique compétitive du jeu vidéo.
En finir avec la vision négative du jeu vidéo
« Aujourd’hui, il y a clairement un manque d’encadrement qui doit certainement être lié à la perception du jeu vidéo par le grand public, souvent associé au divertissement et une vision négative en mode “consommation abusive“, addiction, temps d’écran… », souligne-t-il.
Pour lui, la pratique est déjà là et elle est en croissance donc il aurait été préférable de l’encadrer dès le début ; encadrement qui repose jusqu’à présent, essentiellement sur l’éducation familiale « qui est, au niveau sociologique, la plus irrégulière et la plus inégale », précise-t-il.
L’encadrement est attendu par toute une communauté. Pour preuve, Nolan Clostermann et son association Gaming Factory ne peuvent répondre à toutes les sollicitations en Belgique en zone walonne : villes, centres culturels, maisons de jeunes, bibliothèque, … sont les principaux demandeurs.
« Le jeu vidéo est construit de manière complexe car il y a toute une série d’arts qui rentrent dans le jeu vidéo ; comme c’est un produit complexe, sa gestion est complexe car elle va toucher des compétences tout à fait différentes ».
C’est encore une zone grise mais qui mérite un intérêt pour pouvoir l’encadrer au mieux et proposer quelque chose de sain autour de la pratique.
Plus d’infos : www.gamingfactory.gg