Être un ou une ado, c’est compliqué, mais appartenir à la génération Alpha l’est encore plus : gérer son image sur les réseaux sociaux, avoir vu la nouvelle série Netflix trop hype, faire du sport, ne pas se faire arnaquer sur Internet, gérer les parents qui publient des photos et vidéos embarrassantes de soi sur Facebook (l’Insta des vieux), espérer que son ex-copain ne publie pas les nudes, ne pas trop réagir à ce groupe Snap qui a été créé contre la vilaine moche de la classe mais avoir peur qu’on fasse la même chose à son propos, se demander ce que veut dire le QIA+ de la communauté LGBT… Avec tout ça, alors qu’elle était invisible il y a si peu de temps, l’IA est partout. Elle s’invite dans le Snap de nos jeunes avec “My AI”, sur Insta avec les algorithmes de reconnaissance de messages haineux ou encore sur Tik Tok avec avec le filtre Bold Glamour. Les applications ces derniers mois apparaissent comme par magie et sont même intégrées dans notre téléphone
et nos moteurs de recherche.
Les deux grandes thématiques de notre projet, “#diversitY.X#crIAtivitY.X” sont la diversité et le genre. En effet, nous voulions déconstruire les stéréotypes et les préjugés véhiculés par les médias qu’utilisent nos jeunes (Snap, Tik Tok, Insta) en les sensibilisant à ces questions. Mais avec #crIAtivitY.X, nous voulons également apporter une analyse de l’IA qui fascine autant qu’elle fait peur. L’intelligence artificielle est loin d’être neutre. Il nous semble donc indispensable de traiter le sujet avec nos jeunes. Tous les jours, de nouvelles applications voient le jour, mais l’IA est-elle inclusive? Par de nombreux défis, les jeunes pourront analyser les biais de l’IA et créer des prompts inclusifs.
L’idée de ce projet c’est également d’utiliser l’art plastique en hybridation avec l’IA à des fins créatives, expressives et positives en utilisant divers programmes d’ intelligence artificielle pour de la création de contenu positif sur les questions de genre et de diversité.
Comme utiliser Moiki pour imaginer un scénario de BD et Procreate pour la mettre en forme. Mettre en lumière la diversité des corps en créant des collages, créer une photo, une œuvre d’art avec Midjourney, un scénario d’escape game ou une inspiration pour un graff, la création d’un jeu vidéo, d’un Fanzine, etc. Nous voulons laisser place à la créativité de nos jeunes.
Apport du numérique :
Ce projet est un projet d’éducation aux médias sensibilisant sur les stéréotypes de genre et diversité présents sur les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle. Ici, le numérique à une place centrale car notre projet vise à utiliser les outils numériques pour aider les jeunes à déconstruire les stéréotypes et les préjugés véhiculés par les médias sociaux (Snapchat, TikTok, Instagram). Nous voulons sensibiliser les adolescent.es aux enjeux et aux impacts de l’intelligence artificielle sur les questions de racisme, sexisme, homophobie et grossophobie. Nous parcourons diverses applications d’IA afin de comprendre son fonctionnement pour faire émerger les biais qu’elle véhicule mais aussi pour les analyser, sensibiliser et faire réagir les jeunes. Mais malgré ces biais, on peut essayer de les casser en utilisant des prompts inclusifs et ainsi apprendre aux jeunes à développer une créativité positive et engagée.
Relation avec le thème de l’édition :
L’IA est présente partout et dans le quotidien de nos jeunes. Mêmes s’iels n’utilisent pas toujours intensément d’IA générative, elle est présente dans leurs filtres TikTok, sur Cap Cut, dans leur DM avec “My IA”. De nombreuses applications posent questions d’un point de vue éthique et social : protection des données, droit à l’image, droit d’auteur, sexisme, racisme ou encore diktat de beauté. Il est donc primordial de sensibiliser nos jeunes sur ces questions afin qu’iels puissent casser ces biais stéréotypés.
Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
Notre atelier, conçu spécifiquement pour les enseignant.es et ou le secteur jeunesse propose une approche ludique et interactive de l’intelligence artificielle avec un focus particulier sur les biais racistes et sexistes présents dans les systèmes d’IA. Les participant.es seront engagé.es dans des défis collaboratifs pour faire émerger les biais sexiste, raciste et homophobe présents dans l’IA et apporter des solutions pour les réduire voir les dissoudre. À travers des activités pratiques, les enseignants exploreront les concepts fondamentaux de l’IA, ses applications éducatives et ses implications éthiques, avec une attention particulière aux biais discriminatoires. Cet atelier vise à offrir des outils concrets et des méthodes pédagogiques adaptées pour identifier, comprendre et intégrer des solutions aux biais de l’IA dans leurs pratiques d’enseignement.
Tout au long de l’atelier, nous exemplifierons par des outils ou activités concrètes à utiliser en classe ou en animation avec les élèves/jeunes de 12 ans et plus.
Nous présenterons également notre plateforme et les activités qui ont été réalisées tout au long de ce projet. Nous partagerons nos outils, notre expérience, nous nous espérons que nous puissions enrichir ce projet et le pérenniser avec les idées, les points de vue et l’expérience de chaque participant.es .
À l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 21ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Quotidienneté du numérique en classe et dans les établissements ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, lundi 26 août.
Cassiopée Hénaff et Alyssia Ricci présenteront l’atelier « #diversitY.X#crIAtivitY.X: sensibiliser les élèves aux biais de diversité de l’IA et les déconstruire pour une IA plus inclusive» sur la session IV, mercredi 28 août après-midi.
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Plus d’infos : www.ludovia.fr