Ils évoquent des difficultés de communication avec ces élèves mais aussi avec leurs familles. Ils notent aussi parfois la difficulté pour eux de mettre en place des activités visant à renforcer l’apprentissage du français.
L’enjeu est de pouvoir proposer à ces enfants, à ces jeunes des activités d’entrainement, de renforcement individuels de la langue française, donc différenciés, pouvant être moins chronophages pour le professeur. Il existe des applications, des logiciels qui permettent alors l’autonomie dans ces aides à l’apprentissage langagier.
Par ailleurs, les enfants et les jeunes accueillis peuvent avoir des compétences scolaires antérieures notamment dans les disciplines dites non linguistiques, maths, sciences, histoire… Comment pouvoir faire travailler ces élèves dans ces disciplines en attendant que la maîtrise du français soit suffisante ?
Les outils de traduction peuvent alors permettre ce transfert. Ils peuvent aussi aider les échanges avec les familles.
APPORT DU NUMERIQUE :
2 thématiques sont abordées dans l’intervention : d’une part tout le travail autour du lexique ainsi que les outils de traduction au niveau pédagogique avec les élèves allophones mais aussi social avec les familles.
Dans le cadre de l’acquisition et surtout de la mémorisation du lexique, le numérique est incontournable car il permet une répétition et surtout l’accès en autonomie à la dimension sonore des mots via des QR-codes notamment. Une application comme leximage permet aussi à l’élève de se construire un dictionnaire personnel.
Les outils de traductions, de plus en plus efficaces permettent également aux jeunes d’accéder à la traduction dans leurs langues des ressources pédagogiques de l’enseignant, comme par exemple des énoncés de problèmes de maths ou des lectures d’albums jeunesse.
RELATION AVEC LE THEME DE L’EDITION :
Pour ce qui concerne le thème du lexique, l’utilisation des outils spécifiques qui permettent à l’élève d’accéder aux dimensions sonores des mots étudiés, mais aussi de se créer un dictionnaire personnel, contextualisé, est forcément source de bien-être pour ces jeunes allophones. Il nous semble que l’enseignement peut ainsi plus facilement différencier et proposer cet entrainement, cette répétition propice à la mémorisation. Une utilisation au quotidien permet d’ancrer cette mémorisation.
En ce qui concerne les outils de traduction, cela permet ainsi à l’élève d’aborder les apprentissages disciplinaires en passant par leurs langues d’origine. Cela leur permet de suivre les apprentissages même lorsque leurs compétences en français ne sont pas encore assez développées.
Pour les familles et les enseignants, directeurs, cela permet de dédramatiser ces moments d’échanges ou chacun s’inquiète de ne pas être compris par l’autre. L’utilisation de l’outil numérique va ainsi favoriser l’échange interculturel et favoriser l’inclusion des familles allophones et par la même le bien-être des enfants.
À l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 21ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Quotidienneté du numérique en classe et dans les établissements ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, lundi 26 août.
José Ségura, Sophie Lapaïan, Hélène Dugros (CASNAV Académie de Toulouse) présenteront l’atelier « Utiliser des outils numériques pour favoriser les échanges avec les élèves allophones et leurs familles » sur la session IV NUMÉRIQUE & QUOTIDIENNETÉ : UN ENJEU CULTUREL ET SOCIÉTAL ?, mercredi 28 août après-midi.
Retrouvez tous les articles sur Ludovia#21 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page dédiée.
Plus d’infos : www.ludovia.fr