En 2020, nous avions rencontré la classe d’Agnès Papadacci, enseignante à l’école de Pietralba d’Ajaccio en CE1 bilingue ; elle nous avait accueilli dans sa classe « tout sourire, pour nous présenter ses travaux quotidiens en compagnie de son nouvel « ami » : l’Écran Numérique Interactif.
Comme quoi le numérique, ça a du bon…
En ces temps un peu perturbés, il nous a semblé important de remettre un coup de projecteur sur cette classe et le dynamisme de cette enseignante (parmi tant d’autres)… parce qu’un sourire aujourd’hui, ça fait du bien au moral. Signé : La rédaction de LUDOMAG.
Article de l’époque :
« J’ai une classe de 12 élèves dynamiques qui adorent parler corse et surtout qui adorent l’ENI », explique-t-elle en introduction de la séance.
En effet, nous découvrons, dès l’entrée en classe, la dynamique pédagogique mise en place par Agnès autour des différentes leçons numériques interactives créées avec ActivInspire par l’enseignante, qui défilent sur l’écran numérique.
Dès les rituels du jour, en langue corse, autour de la date, de la météo, de la cantine, les élèves sont envoyés à l’écran l’un après l’autre et chacun sait très bien ce qu’il a à faire. À 08h31, tout le monde est déjà au travail !
Engagement de la collectivité pour booster les pratiques numériques à l’école primaire.
La mairie d’Ajaccio a misé sur le numérique éducatif et a investi, pour toutes ses écoles primaires, dans un ENI Promethean dans chaque salle de classe. L’Éducation Nationale collabore à ce vaste projet en formant les enseignants à ce nouvel outil et les échanges et partages font déjà partis des pratiques.
« Nous avons eu de très belles formations organisées par la mairie et l’inspection académique ; mais moi, dès que je rentre à la maison, je refais ce que j’ai appris car j’ai besoin de fixer mes connaissances ; sinon, j’oublie et c’est normal », explique Agnès.
Formations “officielles“ et renforcement des compétences par l’échange de pratiques.
Alors qu’Agnès conjugue créativité et pratique, ses collègues, qui débordent d’imagination et de nouvelles idées pour l’ENI, hésitent encore parfois sur la création des ressources. En effet, l’entrée de ce nouvel équipement éducatif dans leurs classes est tout récent (moins d’un an) ; alors Agnès les aide à créer et forme ses pairs pour qu’elles puissent, au fil des semaines, devenir de plus en plus autonomes.
« Mes deux collègues de l’école me disent : “tiens, on pourrait faire ça“ et alors, je crée ; car elles ne sont pas encore dans la création mais, par contre, elles sont déjà dans une démarche de partage ».
Agnès Papadacci échange volontiers avec d’autres collègues de l’île, à l’occasion de rencontres diverses et donnent, de manière spontanée, toutes les leçons qu’elle a créées.
« Parce que moi, il n’y a pas écrit : “c’est la propriété de Mme Papadacci“ ; je partage volontiers mes documents », précise-t-elle.
« Je veux juste que les élèves soient heureux et que les enseignants le soient aussi, c’est tout ».
Et heureux, ils le sont les élèves, surtout quand ils chantent en Corse et qu’ils peuvent se corriger en enregistrant leurs voix sur l’ENI.
Des fonctionnalités performantes, notamment l’aspect sonore, essentiel pour le côté linguistique.
Cette fonctionnalité du logiciel Promethean a bluffé Agnès Papadacci lorsqu’elle l’a découverte « et les enfants étaient en folie lorsque j’ai enregistré ma voix pour la première fois sur l’ENI ».
« Dans une classe bilingue, c’est vraiment un outil exceptionnel », ajoute-t-elle.
Lorsqu’elle leur fait pratiquer l’enregistrement sonore, l’enseignante est présente physiquement dans la classe mais elle laisse beaucoup d’autonomie à ses élèves « qui sont encore plus acteurs ». Ils prononcent, ils s’entendent, ils réécoutent, ils se corrigent…
« Avec l’ENI, ils vont rapidement acquérir de l’autonomie ».
Améliorer l’autonomie des élèves grâce à l’utilisation régulière de l’ActivPanel.
Les enfants se sont très vite habitués aux manipulations sur l’ENI ; il arrive même parfois qu’ils corrigent la maîtresse. Elle nous donne un exemple d’une erreur sur la date du jour :
« Vous savez j’ai fait un copier-coller, c’est pour cela que je me suis trompée (…) Parce qu’il m’arrive de le faire en classe devant eux ; après, ils savent faire comme dupliquer, faire glisser avec la petite main, c’est pour en prendre plein, comme une boîte à mouchoirs ».
« Ils sont déjà formés et ils peuvent expliquer aux autres ».
Mutualisation entre enseignants ; échanges et entre-aide entre élèves.
Avec quelques collègues, Agnès échange des « PaperBoards » ; et surtout, ils développent une réflexion commune sur la manière de concevoir leurs ressources.
« Regarde, on pourrait agrandir cette page, ça serait mieux pour les enfants ; ou alors on pourrait changer de police ; moi je sais comment on fait, etc », donne-t-elle comme exemples de conversation qu’elle peut entretenir avec ses collègues.
Des détails qui paraissent tout simples mais chacun restitue à sa manière les connaissances acquises au cours des formations et les échanges qui en découlent peuvent s’avérer très fructueux.
En classe, Agnès profite de l’autonomie des élèves sur un exercice à l’ENI pour corriger des copies, à son bureau, juste à côté ; elle se retrouve aux premières loges pour constater à quel point les enfants travaillent et s’aident entre eux. Son modèle, c’est de réussir à aider les enfants fragiles, à avoir plus confiance en eux ; et aux plus dégourdis, à devenir brillants.
La classe « tout sourire » d’Agnès, n’a rien perdu de son authenticité avec l’arrivée de l’ENI, les calculs avec cubes et des bûchettes sont toujours à l’honneur, préservant ainsi des pratiques d’enseignement « traditionnelles » qui fonctionnent toujours autant auprès des élèves.
« Car, ce n’est pas parce qu’on a un outil du 21ème siècle dans sa classe, qu’on doit oublier d’où on vient », souligne-t-elle.
« Mais c’est comme tout, avant, on descendait du village à cheval ; maintenant, on y va en voiture ».
Agnès Papadacci enseigne depuis 22 ans et aujourd’hui, elle ne reviendrait en arrière pour rien au monde ; elle a cet outil dit “révolutionnaire“, de ses propres mots, dans sa classe bilingue et compte bien en faire encore bon usage très longtemps.
Lors de sa réunion de rentrée aux parents d’élèves, elle nous confie même que certains parents ont été bluffés et seraient bien revenus à l’école… Nous aussi, en passant une journée en classe avec Agnès, il faut bien se l’avouer, qu’on se seraient bien assis à la place de ses élèves !
La clé serait-elle là ? Le sourire et l’engagement sans réserve de l’enseignante pour son nouvel ami l’ActivPanel, qui procurent la joie de ses élèves qui ont, alors, chaque jour, envie d’apprendre et de travailler dans leur nouvelle salle équipée ?
Merci à Agnès Papadacci et ses élèves pour cette belle journée passée en leur compagnie…
Reportage réalisé en 2020 dans le cadre d’un partenariat média.