Lorsque l’on construit un scénario pédagogique il faut être proche de l’élève. Afin de le faire adhérer, quoi de plus naturel que de rentrer dans les apprentissages par le jeu. L’objectif est de le faire jouer et de lui faire passer des notions plus ou moins complexes sans que celui-ci n’ait l’impression de sortir de l’univers jeu.
Les notions abordées dans les programmes des différents cycles sont multiples et variées et touchent à tous les domaines du socle :
- De la littérature avec la création d’un univers autour d’un thème choisi, par exemple le merveilleux ;
- Des mathématiques avec des notions de géométrie plane ou volumique ;
- Des notions d’aires, de volumes ;
- Des notions de civilisations anciennes par l’étude de monuments ou leur réalisation ;
- Des notions d’architecture ou de représentation dans l’espace, du plan de la classe à la création d’un collège ou lycée.
Le jeu peut être utilisé dans différentes langues ce qui permet l’apprentissage de vocabulaire. On peut étudier les arts par du pixel art ou des œuvres traditionnelles par la création d’un musée.
Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :
La technologie utilisée est Minecraft version java pour la problématique posée et du niveau des élèves.
On peut dans la version java développer des mods (modifications de jeu) ou utiliser des mods existants. Ces mods permettent d’augmenter, d’additionner le Game Play du jeu. La version éducation permet le codage a l’intérieur même du jeu ; c’est un apport majeur car, sans quitter l’univers du jeu, on fait un codage visuel (type scratch). De plus, dans la version java sur support pc ou raspberry pi, on peut directement apprendre le codage en python afin de modifier les caractéristiques fondamentales du jeu.
Dans les modifications, on peut rajouter des notions d’agronomie pour la diversité des plantes et le croisement de celles-ci, d’astronomie avec le déplacement sur différentes planètes, des machines afin d’étudier la fabrication du monde qui nous entoure. Certains mods ne modifient pas le jeu, mais permettent de faire de la cartographie et d’étudier une carte ou une courbe de niveau. On peut même la faire soi-même.
Relation avec le thème de l’édition :
Minecraft est un jeu vidéo qui prend tout son sens dans le multijoueur. En effet, les élèves-joueurs peuvent interagir simultanément au sein de la même carte sur l’univers qui les entoure. La communication au sein d’une équipe-groupe est essentielle pour résoudre les problèmes posés.
Dans le cadre du thème de cette année le bien être est de jouer comme à la maison avec aussi peu de restriction possible.
Synthèse et apport du retour d’usage en condition réelle :
Un bilan plutôt positif pour moi : des participants motivés et sérieux, plus enclins à participer au projet. Un caractère compétitif apparait mais dans le sens bon du terme « que le meilleurs gagne », « je dois me dépasser », « je dois faire mieux ».
Tester lors de la Gamers Assembly seul des volontaires ou des personnes que l’on a convaincu d’essayer ont participer de 14 à 50 ans. Certains anciens élèves qui se définissais comme en échec scolaire réussissent une partie des activités proposés, là où, d’après leur dire c’était incompréhensible pour eux. La phase de debrief pas obligatoire était souvent effectuée avec les participants, alors que ceux-ci n’étaient pas obliger de le faire et pouvais partir vers d’autres stand.
Les participants sont autonomes dans leurs apprentissages (session de 20 minutes après une explication de 5 minutes). Ils n’hésitent pas à faire des recherches sans qu’on leur demande. Dans le jeu vidéo, il est naturel, lorsqu’on bute sur un problème, de recommencer encore et encore. De même qu’il devient tout aussi normal de rechercher des solutions auprès de ses camarades. Les élèves considèrent le jeu positivement alors que le cours traditionnel est plus institutionnalisé : on ne demande pas à ses camarades ou on ne recommence pas car c’est sanctionnable par une mauvaise note dans leur esprit.
Certains participants on même voulu repartir avec la carte du jeu pour continue à jouer chez eux pour s’améliorer. Certains se sont entrainer chez eux pour s’améliorer sur plusieurs jours de suite.
À l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 20ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Bien-être et numérique en éducation ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.
David Plumel présentera l’atelier « Minecraft et la chimie ? » sur la session II « L’ACCÈS AUX RESSOURCES ET AUX CONTENUS PÉDAGOGIQUES FAVORISE-T-IL LE BIEN-ÊTRE DANS LES APPRENTISSAGES ? » mercredi 23 août après-midi.
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Plus d’infos : www.ludovia.fr