Aujourd’hui nous recevons Muriel BRUNET Responsable du programme éducation et numérique et pilote pour l’INRIA du programme et Equipement Prioritaire pour la Recherche en Enseignement Numérique dans le cadre de France 2030 avec qui nous allons encore une fois évoquer la place des femmes dans la tech et le numérique.
Je disais en préambule de cette saison 3, que le sujet des femmes et du numérique semble parfois avoir une valeur relative… et leur nombre est assez faible relativement parlant avec le nombre d’homme aujourd’hui notamment dans les métiers de l’informatique. Dans ce secteur les stéréotypes de genre font toujours et visiblement effet !
Il y a quelques jours ont eu lieu les premières Assises Nationales de la féminisation des métiers et filières numériques où l’INRIA a participé . Initiées et portées par Femmes@Numérique, ces 1ères Assises Nationales de la féminisation des métiers et des filières du numérique, ont réuni plus de 360 personnes le 16 février dernier.
Cette première édition a t’elle rempli son objectif de porter la voie des forces vives engagées dans les enjeux de féminisation des métiers et filières du numérique auprès de pouvoirs publics ?
On reviendra également les actions listées lors de la table ronde sur le sujet en aout dernier à LUDOVIA et J’avais relevé des constats ou des actions structurantes sur le sujet notamment en Occitanie: un groupe de travail sur les parcours genrés d’orientation a déterminé un plan d’actions avec 5 leviers dans la région académique Occitanie :
1- Pilotage volontariste du niveau national au niveau de l’établissement, en cohérence avec la politique interministérielle d’égalité femmes-hommes (volonté politique, label égalité filles-garçons, semaine de l’égalité autour du 8 mars)
2- Communication claire en direction des jeunes, via leurs médias (rôles modèles, sensibilisation des parents)
3- Orientation proactive du lycée à l’enseignement supérieur, avec des mesures incitatives et pragmatiques (avec un objectif cible de 30% de mixité minimum dans toutes les spécialités)
4- Pédagogie inclusive pour les filles et les garçons dans les programmes et dans la classe (valoriser les réussites des filles, travailler le Grand Oral comme levier de mise en confiance)
5- Formation initiale et continue des enseignants et des cadres (avec notamment une sensibilisation aux stéréotypes de genre pour les membres des jurys et les acteurs de l’orientation) Se donner l’objectif cible d’avoir d’ici 5 ans 30% de mixité dans toutes les spécialités et les filières en lycée pro, est ambitieux, peut-être va-t-il falloir passer par des quotas pour que ça bouge, en ayant en tête que les quotas ne sont pas des discriminations positives mais du rattrapage social. Cette année (2022 ) il y a eu 19% de filles en NSI en 1ère et 14% en terminale avec un taux d’abandon des filles plus important que celui des garçons entre les 2 classes.
On avait relevé également des solutions ou des ressources qui intègrent des volets sur le thème de l’égalité homme-femme en matière de numérique : le MOOC LearningLab pour former les enseignants de NSI de l’Inria comporte un volet “pédagogie de l’égalité”, Inria, le dossier “Les filles sensibilisées au numérique dès l’école : on avance !” Un ensemble de ressources et de dispositifs par Femmes@Numérique, et la Direction du numérique pour l’éducation , les vidéos “Numérique et mixité : Intéresser les filles aux sciences du numérique” Inria – Direction du numérique pour l’éducation et Isabelle Collet, Professeure à la section des sciences de l’éducation de l’Université de Genève où elle dirige l’équipe G-RIRE : Genre – Rapports intersectionnels, Relation éducative, les vidéos “La science a mauvais genre” sur Lumni France television
On parlera de tout ça et de la poltique interne de l’INRIA sur le recrutement et la place des femmes dans ces métiers si complexes de la robotique…