« Grain de sel d’une p’tite vieille », un article proposé par Ninon Louise LePage.
C’est connu, je suis une personne très gentille et généreuse de mes savoirs. Mais j’avoue ici deux de mes grands défauts : peu de discipline et absolument pas d’ordre. J’ai naturellement vécu ma vie à la tahitienne : « Là où me mène le vent » et ai géré ma documentation avec tout autant de fantaisie. Je suis trop vieille pour vraiment y changer grand chose. Mais consciente de mes erreurs, j’ai deux propositions à transmettre aux enseignants d’élèves d’entre 10 à 14 ans.
Le numérique scolaire est en effervescente évolution. C’est bien et beau à observer. Face à ce fourmillement, cet usage créatif des technologies numériques, ces multiples activités en Technicolor, mes propositions ne sont ni «sexy», ni «créatives». Il s’agit de savoir-faire dont les élèves tireront bénéfice toute leurs vies et qui me semblent présentement négligés.
1. Apprivoiser les claviers, s’exercer à la dactylographie
Monsieur François Bocquet, lors d’une conférence, a éveillé mon attention sur cette question. Malgré les ordinateurs à commande vocale, il est à parier que c’est en tapant sur les claviers que nous communiquerons avec nos ordinateurs pendant plusieurs années encore. Développer une dextérité de frappe qui favorise la saisie rapide d’un contenu est une compétence oubliée à reconsidérer.
Physiquement, Wikipédia précise que de bonnes habitudes d’usage du clavier est favorable, on y lit : « … l’utilisation de deux doigts n’est pas recommandé pour la santé … » cette technique entraîne des troubles musculosquelettiques qui sont des lésions attribuables au travail répétitif. Cette façon de faire est aussi moins efficace en vitesse et en confort contrairement à l’acquisition d’une bonne dextérité sur un poste de travail ergonomique. Apprendre à dactylographier correctement non seulement diminue la fatigue mais épargne aussi les yeux et les vertèbres cervicales et évite certains troubles musculaires engendrées par de mauvaises habitudes de frappe.
La dactylographie bien maitrisée permet un gain de temps dans l’exécution des tâches allant jusqu’à 50% et une augmentation de la qualité rédactionnelle.
Depuis la prolifération des ordinateurs personnels, plusieurs études ont été menées pour étudier l’effet d’une maîtrise de la dactylographie sur le résultat des travaux. Voici les liens vers quelques articles traitant de l’importance relative de la dextérité, mais il est possible d’en trouver plusieurs autres.
- www.learntechlib.org/p/139644/
- irep.ntu.ac.uk/id/eprint/42553/
- irep.ntu.ac.uk/id/eprint/42553/
- www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00207590701398951
- meridian.allenpress.com/jgme/article/6/1/155/200748/Typing-Skills-of-Physicians-in-Training
Il existe en ligne plusieurs logiciels qui permettent l’apprentissage de la dactylographie :
- Comment apprendre la dactylographie : apprendre-la-dactylographie
- Meilleurs logiciels de dactylographie : tutotrucsnico.com/apprendre-a-taper-au-clavier/
Et plusieurs autres …
2. Classer ses documents et ses fichiers
Je crois que la formation offerte aux élèves dans les salles d’informatique au siècle dernier leur apprenait à classer les contenus de leurs ordinateurs. Le passage de l’éveil des élèves à l’informatique vers l’usage généralisé des technologies numériques, en particulier l’usage des tablettes ont fait tomber cette formation en désuétude. Et pourtant, il importe d’y revenir. Cette courte vidéo présente avec simplicité la façon de classer ses documents numériques. Je suggère que cette façon de faire soit apprise aux élèves.