La seconde édition de l’université d’automne Ludovia#Be s’est déroulée il y a quelques semaines, du 3 au 5 novembre 2021. Après une superbe « première » en 2019 lors de laquelle la communauté belge francophone du numérique éducatif a fait connaissance et même adopté le ton et l’esprit « Ludovia », organiser sa suite s’est révélé un défi.
La crise sanitaire a commencé par museler toute intention évènementielle pendant plusieurs mois tandis que les consignes de sécurité bousculaient les conditions d’organisation. Malgré ces incertitudes, les organisateurs ont voulu maintenir la rencontre et surtout ne pas laisser passer une année de plus. Le travail a été intense mais l’édition est bien née, réunissant une communauté qui a pris du plaisir à se retrouver et à échanger confortablement, au sein du centre culturel de la ville de Spa.
A la recherche du point C (Point de Convergence)
Le ton a été donné dès la conférence inaugurale. Avec cette thématique, Pascal Plantard, maître de conférences à l’université Rennes 2 et co-directeur de M@rsouin, a croisé les questions d’e-inclusion et du numérique à l’école. A la recherche de cette convergence toujours, les organisateurs lui ont proposé un binôme : André Delacharlerie, directeur du Pôle éducation et de l’Observatoire du numérique à l’Agence du Numérique. C’est donc sous la forme d’une conversation, d’une réciprocité bretonne-wallonne que s’est ouvert Ludovia#Be.
Cette rythmique, Mikael Degeer (Président du colloque scientifique) s’est empressé de l’amplifier et de l’imprimer. Hybridation, co-modalité, hétérogénéité des équipements, variété des usages… sont autant de sujets de recherche qui ont été introduits par un morceau de musique choisi par les intervenants eux-mêmes dans une démarche « Rock and Learn ».
Tout comme à Ax-les-Thermes, l’évènement a été constitué de communications scientifiques, d’explorCamps, d’un espace dédié aux industriels et fournisseurs mais avec aussi quelques particularités wallonnes : une « Learning Room » où se sont succédé des micro-formations et un « Playground » consacré à la manipulation robotique, à la programmation, où les acteurs du programme Wallcode n’ont pas laissé d’autres choix que de manipuler et de s’approprier les thymio, scratch et cartes micro:bit.
Convergence, il était dit ! La présence active de la Team Ludens a fait écho à ces derniers. Convergence toujours avec une importante délégation Canopé qui a réellement animé un mini-village autour des leurs publications et de leurs ateliers. C’est donc 80 intervenants qui se sont succédé lors des 130 activités proposées lors de ces deux journées et demi. Ce sont 450 participants qui y ont participé sur la même période. Si cette participation est modeste, elle est aussi le reflet de l’ambivalence d’une époque, de la situation que nous connaissons tous. Mais ces composantes qui coexistent, qui parfois s’opposent sont aussi celles qui peuvent converger.
Les habitués de Ludovia auront peut-être remarqué qu’à l’issue des deux passionnantes tables-rondes consacrées aux tiers-lieux éducatifs et à l’appropriation des médias, il n’y a pas eu de discours de clôture. Pas de remises de « Coups de cœur » non plus et pourtant des interventions ont été saluées. Une volonté des organisateurs de ne pas fermer cette porte Ludovia#Be. Pour celles et ceux qui n’ont pas pu être là et pour qui l’invitation reste ouverte pour l’édition 2022. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore Ludovia, qu’ils découvrent ce qui se veut être un lieu de partage, d’apprentissage mais qui est aussi le résultat d’un travail d’équipe. Et enfin parce que tout point de convergence pour être atteint doit être visé et qu’un œil est déjà braqué sur les prochains congés d’automne.
Tous les articles et interviews réalisées à LUDOVIA#BE sont à retrouver ici : www.ludomag.com/tag/interviews-ludoviabe
Article rédigé par Franck Tiennebrunne