Si les performances des serveurs ont permis d’augmenter la quantité et la qualité des données en multipliant les types de ressources (images, sons, vidéos), l’usage même du numérique pour les élèves n’a pas vraiment changé. Ils demeurent essentiellement passifs face à l’ordinateur se contentant d’y puiser selon leurs besoins. S’ils travaillent à deux sur la même machine, c’est davantage pour des raisons matérielles que pédagogiques. C’est avec le web 2.0 que change la donne. Le numérique devient social.
L’utilisation du web en éducation a suivi, toujours avec un certain décalage, parfois de plusieurs années, l’évolution du web lui-même.
Le web 1.0 fournissait des données aux utilisateurs. Les élèves y puisaient alors les informations nécessaires pour leurs exposés, leurs recherches, pour produire des diaporamas ou des textes rédigés sur l’ordinateur.
Si les performances des serveurs ont permis d’augmenter la quantité et la qualité des données en multipliant les types de ressources (images, sons, vidéos), l’usage même du numérique pour les élèves n’a pas vraiment changé. Ils demeurent essentiellement passifs face à l’ordinateur se contentant d’y puiser selon leurs besoins. S’ils travaillent à deux sur la même machine, c’est davantage pour des raisons matérielles que pédagogiques.
C’est avec le web 2.0 que change la donne. Le numérique devient social. Les utilisateurs interagissent avec les différents sites, ils déposent des documents, répondent à des questionnaires et, enfin, interagissent entre eux. Du côté élève, c’est l’apparition des questionnaires en ligne et des premiers Environnements Numériques de Travail. Les élèves puisent toujours des informations sur le web, mais également produisent des ressources qu’ils déposent et partagent ensuite sur des espaces dédiés.
On peut regretter que le cliché de l’élève passif face à son écran soit encore trop souvent la règle. Heureusement des dispositifs, tels que la BRNE et Maskott existent et se développent pour mettre en place davantage de communication entre les élèves et leur professeur et entre les élèves eux-mêmes.
Comment créer du lien entre des individus pourtant séparés les uns des autres ?
Apport du numérique :
L’aspect social de Maskott est multiple. Il peut s’intégrer à Mon ENT Occitanie, outil lui-même interactif puisqu’il propose entre autres une messagerie, un forum, des pads collaboratifs.
Cette intégration permet aux élèves de constituer de véritables dossiers de ressources où les résultats des activités effectuées sont archivés ainsi que, et surtout, les commentaires du professeur pour aider l’élève à progresser dans la réalisation des tâches effectuées. Synchrone ou asynchrone, en classe ou à distance, le lien pédagogique est maintenu entre le professeur et ses élèves.
La communication entre élèves peut être assurée par un bloc-notes où les élèves peuvent échanger des informations, se donner des conseils, pour mener à bien l’activité proposée.
L’intégration d’outils collaboratifs par le biais de liens externes permet aussi de renouveler l’intérêt des élèves pour les modules proposés.
Relation avec le thème de l’édition :
Cet atelier explore les 2 aspects de la thématique. Pour commencer, il explorera le numérique en tant qu’outil d’apprentissage proposant des ressources et des exercices interactifs pour chaque élève. Ensuite, il explorera le numérique comme outil de maintien ou de prolongement du lien social entre les individus, par le biais du feedback apporté par le professeur ou les outils collaboratifs que l’on peut intégrer aux activités.
Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
Les élèves sont familiarisés avec les différentes activités numériques. Recherche d’informations dans des textes, des vidéos, répondre à des questionnaires, rédiger des textes font partie de leurs pratiques habituelles avec le numérique.
Le numérique collaboratif leur demande de développer d’autres compétences :
- interagir avec leurs pairs.
- être capables d’argumenter pour défendre leur point de vue.
- respecter le travail de leurs camarades alors qu’ils pourraient l’effacer ou altérer son contenu.
- faire preuve d’esprit critique pour évaluer le travail de leur camarades.
- être réceptifs aux critiques qu’ils vont recevoir sans prendre cela personnellement.
Le professeur est présent lors de cet exercice délicat permettant de réorienter les débats et de réguler les échanges si nécessaire. On peut en effet retrouver les mêmes comportements que sur les réseaux sociaux, en condensé parfois, puisque limité à une heure de cours. C’est aussi l’occasion de rappeler la netiquette et de sensibiliser aux différentes problématiques de notre société quant à l’expression de son opinion dans l’espace public.
Plus d’infos sur : Nicolas Gaube
À l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 18ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Le numérique éducatif est-il social ? ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, lundi 23 août.
Nicolas Gaube présentera « Concilier numérique et collaboration à travers des modules pédagogiques dans Tactileo » sur la session d’ouverture « Le numérique est-il social ? », mardi 24 août matin.
Retrouvez tous les articles sur Ludovia#18 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page dédiée.