Nous recevions Sandrine Dirani de Zeneduc, un service de soutien scolaire en ligne qui met en avant d’abord la personnalité et les qualités intrinsèques des apprenants. Un préalable à tout apprentissage ? C’est parce qu’on se connait, qu’on se sent bien et que l’on sait ce que l’on veut faire …qu’on apprend mieux ! C’est en tout cas la recette personnelle que Sandrine Dirani essaie d’appliquer à travers les différents outils que ZeneDuc propose pour la réussite de tous …
E.F. : Bienvenue dans l’émission « Les Podcast LUDOMAG », nous sommes aujourd’hui en compagnie de Sandrine Dirani fondatrice de ZenEduc, avant de développer notre sujet d’aujourd’hui, qui tournera autour du soutien scolaire en ligne et la bienveillance, découvrons tout d’abord qui est Sandrine Dirani
S. D. : Bonjour, je m’appelle Sandrine Dirani et si on me demande de parler de mon parcours, je dirais surtout que j’ai mis beaucoup de temps avant de déterminer ce que j’avais vraiment envie de faire dans la vie. En fait je n’avais presque qu’un seul credo quand j’étais jeune, c’était de ne pas me fermer de porte, de ne pas faire mes devoirs donc j’ai fait ce qu’on appelait, à l’époque en tout cas, la voie royale. J’ai eu un début de carrière assez classique, j’ai fait des études dans une école de commerce qui s’appelle l’ESCP, j’ai commencé ma carrière comme consultant en stratégie au Boston Consulting Group, mais très vite en fait besoin de créativité, et mon besoin de liberté a commencé à me « titiller » un petit peu et j’ai décidé de tout abandonner pour m’orienter vers l’entreprenariat.
J’ai » monté » et revendu plusieurs entreprises depuis et quand j’ai vendu ma dernière entreprise, j’ai eu comme un déclic ; c’était une application de shopping promotionnel géolocalisé et j’ai réalisé en vendant cette « boite » que finalement je détestais le shopping, que je n’aimais pas vraiment les prix et les promotions et donc ça m’a fait « Tilt » et je me suis dit que ce que je voulais finalement dans l’entreprenariat c’était précisément la création d’entreprise, de porter un projet, de le voir grandir, évoluer. Et si je m’étais jeté dans la voie de la création d’entreprise c’est que j’avais besoin de retrouver du sens pour moi en fait. Entre-temps, j’étais devenu maman de deux adorables garçons, Alexandre qui a aujourd’hui 18 ans et Swann qui a sept ans et donc assez naturellement, je me suis orientée dans le secteur de l’éducation qui était celui qui avait le plus de sens pour moi, en tant que maman, et qui alliait finalement ma parentalité et l’univers professionnel et je me sentais vraiment et totalement alignée avec ce secteur.
E.F. : Parlons maintenant de ZenEduc, sa structure, ses services. sa mission, les principales compétences techniques réunies pour offrir ce service de soutien et d’accompagnement scolaire en ligne, qui se propose de redonner confiance aux enfants….Tout un programme donc autour du coaching scolaire et des méthodes pour apprendre à apprendre…
S.D. : En fait ZenEduc, que j’ai créé en 2016, propose une nouvelle vision de l’éducation selon laquelle il n’y a pas d’apprentissage réussi sans connaissance de soi au préalable. On a beaucoup de parents qui nous appelle toute la journée pour nous expliquer que leurs enfants ne sont pas motivés. Comment voulez-vous que les jeunes soient motivés, s’il ne trouvent pas de sens à leurs apprentissages. Et comment trouver un sens à leurs apprentissages avec lequel ils ont envie d’aller.
Zeneduc propose de répondre à ces deux problématiques et créer un cercle vertueux entre connaissance tout court et connaissance de soi.
On a un premier levier comme vous le disiez qui est une plate-forme de soutien scolaire à destination des familles qui propose des méthodes innovantes qui sont à la fois efficaces et bienveillantes et qui préparent les jeunes en quelques heures sur toutes les compétences fondamentales ; de l’orthographe à la prise de parole et tout ce qui sert à apprendre à apprendre.
On a un deuxième levier qui sont des programmes sur mesure à destination des universités et des entreprises. On a notamment été sollicité par exemple par une université qui avait 70 % de taux d’échec entre la première année et la deuxième année. On a commencé à créer un programme sur mesure, on a expliqué aux jeunes comment fonctionnait le cerveau humain, comment fonctionnait leur propre cerveau et on leur a proposé des outils et des méthodes qui étaient adaptés à la fois à leur profil d’apprentissage, à leur rythme d’apprentissage et à leur personnalité pour plus d’efficacité dans leur travail …
Le troisième levier, c’est la publication d’ouvrage et notamment notre dernier ouvrage qui est paru aux éditions De Boeck qui s’appelle « ton meilleur atout c’est toi » et qui propose en fait les clés, des clés, pour une meilleure réussite à la fois scolaire, mais aussi une réussite dans l’orientation à travers une meilleure connaissance de soi. En fait, ce sont trois levier qui sont au service d’une seule et même cause qui est de préparer les individus, de leur permettre de reprendre confiance en eux et en leur capacité, à travers des méthodes qui sont innovantes. On travaille aussi bien sur la compétence que sur les règles de savoir-être, vraiment les deux en parallèle, et quelqu’un qui va bien apprend bien et quelqu’un qui apprend bien, va mieux… c’est vraiment ce cercle vertueux que l’on cherche à mettre en place
E.F. : Alors selon vous quels sont les freins ou les leviers qui permettent une évolution des méthodes d’apprentissage, en clair trouvez-vous que l’école a changé ou quelle évolue dans le bon sens avec notamment l’apport des technologies éducatives ? Que faudrait-il ajouter pour que l’on puisse atteindre un objectif d’école apaisée ou des apprentissages plus lisses en particulier avec les enfants qui sont en échec scolaire ?
S.D. : Je pense que c’est un système qui doit évoluer, mais qui a déjà beaucoup évolué. Mais aujourd’hui en fait il évolue au gré de la volonté des professeurs ; vous avez beaucoup de professeurs, il y en a certains qui sont vraiment extrêmement partant pour des méthodes qui sont innovantes, qui s’intéressent à beaucoup d’innovations et d’autres qui sont finalement plus réfractaires à toutes ces méthodes.
Dans l’avenir le système va devoir changer et justement mettre en place des méthodes qui feront travailler sur la compétence et sur la personne elle-même sur comment fonctionne le jeune, quel est son profil d’apprentissage.
On n’apprend pas de la même façon si on est visuel, c’est-à-dire si on a besoin de se créer des représentations mentales pour apprendre, si on est auditif c’est à dire si on doit écouter pour apprendre ou si on est kinesthésique ou si on a besoin de toucher, bouger, d’expérimenter pour apprendre.
Donc finalement on a besoin de savoir comment le jeune fonctionne, quel est son type de profil d’apprentissage, quelle est sa personnalité, quel est son rythme d’apprentissage et constamment adapter au mieux et permettre à tout le monde d’évoluer.
L’école est faite pour ceux qui suivent ça ne peut plus fonctionner, on le voit aujourd’hui y’a beaucoup d’enfants qui décrochent, il y’a beaucoup de laissés-pour-compte et c’est pas la faute à quelqu’un en particulier, c’est un système général qui doit se réinventer et qui doit intégrer en partie des apports du numérique …
La suite de l’entretien à écouter et réécouter dans le Podcast ci-dessous
Nota sur Sandrine Dirani et Zeneduc :
Animée par sa passion pour l’éducation, Sandrine Dirani crée, en 2016, la plateforme de soutien scolaire Zeneduc pour aider un maximum de jeunes à acquérir les compétences fondamentales (capacités rédactionnelles, maîtrise de l’orthographe, prise de parole, apprendre à apprendre, …) mais surtout à devenir autonomes et acteurs de leurs apprentissages.