Dans la classe de Simon Picart, à l’école Franc Sanson de Bordeaux, les élèves de CE1-CE2 consolident leur réflexion en résolution de problèmes en concevant un parcours avec les robots Thymio. Des parcours qui leur permettent de réfléchir en équipe à une problématique de déplacement avec contraintes. Julie Fournier, conseillère pédagogique et numérique circonscription Bordeaux-centre, apporte son regard d’expert.
« Avec l’outil robotique, il y a souvent plusieurs compétences qui sont travaillées : langagières, résolution de problèmes, production d’écrits « , explique Simon Picart.
« Mais il y a un objectif qui est omniprésent, c’est résoudre une situation problème en collaborant » .
Il s’est organisé avec ses collègues de l’école pour avoir une classe en demi-jauge, ce qui permet de faciliter la mise en place de l’activité.
Simon Picart fait démarrer les élèves par une réflexion sur une fiche papier sur comment résoudre le défi, avant même d’utiliser l’outil informatique et robotique.
« Dès qu’ils ont les robots allumés, ils partent dans tous les sens et cela peut s’avérer être un frein à leur réflexion » , souligne-t-il.
« L’intérêt de l’outil robotique, c’est qu’il y a cet esprit de essai-erreur, ce qui permet de dédramatiser le statut de l’erreur » .
« Ça permet à l’enfant d’oser se tromper et de lui rappeler qu’apprendre, c’est se tromper » .
Au-delà de la motivation certaine des élèves à l’utilisation de ce genre d’outils, l’enseignant constate que pour des enfants qui ont une posture habituellement en retrait, ils se mettent plus facilement en avant dans ce type d’activité ce qui est plutôt gratifiant pour eux.
Julie Fournier fait le constat que les élèves sont très vite engagés dans l’activité. « Il faut même les freiner au départ pour qu’ils respectent bien les étapes » , souligne-t-elle.
Comme nous l’a fait remarqué l’enseignant, Julie Fournier pointe le fait que ce type de séance permet aux élèves qui sont en difficultés dans certains domaines, de pouvoir s’affirmer et d’oser s’exprimer ou même écrire.
« Au final, on est dans du langage oral, de la compétence de production d’écrits plus que dans de la robotique » .
Simon Picart encourage les enseignants à se lancer dans une activité robotique et à se renseigner sur le matériel qui peut être disponible dans une circonscription.
« Et même si on fait des erreurs au départ, on va être dans la même dynamique que les élèves, c’est à dire qu’on va faire des essais-erreurs et on va prouver aux élèves que de se tromper, ce n’est pas si grave que ça » .
Alors, envie de vous lancer ?
Remerciements aux Rencontres e-éduc’ qui nous ont fait confiance pour la réalisation de ces reportages. Une nouvelle vidéo « Cas d’écoles », la semaine prochaine, sur ludomag.com