A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 17ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Injonctions numériques : entre techno-enthousiasme et pratiques collectives ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, lundi 24 août.
Mélanie Viénot présentera « Quelles séquences pédagogiques déléguer aux outils numériques et quels bénéfices en retirer ? L’exemple du Projet Voltaire » sur la session I : L’ACCÈS AUX RESSOURCES ET AUX CONTENUS PÉDAGOGIQUES DANS UNE SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE.
Comment produire mes propres ressources, les partager en toute sécurité. Par-delà les problèmes de connexion et d’accès au réseau pour les partager et les utiliser, comment se conformer à la législation, comment se conformer aux clauses de protection des données quand je les utilise avec mes élèves ?
Quelles plateformes j’utilise et comment respectent-elles les données sur la vie privée ?
Comment gérer une classe à distance en temps réel ? Le streaming ou la vidéo sont-ils une solution, jusqu’à quel moment ? Les robots, les ChatBots, l’Intelligence Artificielle et le Machine Learning peuvent-ils m’aider, appuyer l’enseignant, le remplacer, à quel moment ? Au-delà des injonctions ou des promesses, que peut-on faire réellement aujourd’hui, compte tenu des usages et des performances techniques réellement proposées ?
Tels sont les différents points qui pourront et qui peuvent être abordés dans cette session.
Problématique pédagogique :
Si les outils de formation numérique apportent une nouvelle approche de l’apprentissage, ils bousculent les modalités pédagogiques des enseignants et la crise sanitaire que nous traversons accélère encore ce processus. L’école de demain sera numérique, c’est certain ! Mais si les élèves, qu’ils soient en classe ou à leur domicile, travaillent sur des tablettes, quelle est la place de l’enseignant ? Et quelles sont ses marges de manœuvre dans le choix de sa pédagogie ?
Assurément, les outils numériques ne détruiront pas sa fonction mais au contraire, la renforceront en lui permettant de déléguer l’entraînement répétitif, besogneux et chronophage, pour se concentrer sur sa plus-value : mettre en contexte, expliquer, encourager, accompagner et transformer l’acquisition d’un savoir en compétence ancrée durablement.
Il n’est, par exemple, pas utile pour un enseignant en mathématiques de faire apprendre en classe les tables de multiplications. Il s’agit là d’un travail individuel basé sur la répétition. Par contre, l’apport de l’enseignant pour comprendre une poésie apprise par cœur, son contexte, pour éveiller la curiosité d’un élève, etc. est indispensable et irremplaçable par des outils numériques.
Mais alors, dans quelles phases pédagogiques le numérique est-il le plus utile ? Et comment articuler temps collectifs et entraînement individuel ?
Le Projet Voltaire propose ici une illustration de la manière dont un enseignant peut utiliser son outil de remédiation en orthographe et en expression dans les différentes phases pédagogiques : la découverte, l’entraînement, la mise en œuvre et l’évaluation d’un ancrage durable du savoir.
Apport du numérique :
Utiliser un vocabulaire riche et varié permet de s’exprimer avec éloquence, d’être précis, nuancé, structuré et donc, de convaincre. Maîtriser cette compétence nécessite de connaître des mots de vocabulaire, des règles de syntaxe, etc. mais aussi de savoir les utiliser en contexte de manière habile.
Si l’enseignant joue un rôle clé dans la découverte de cette compétence, de sa nécessité pour réussir dans la vie, mais aussi dans l’accompagnement à sa mise en œuvre dans différents contextes, le numérique est bien plus efficace dans la phase d’acquisition du socle. En effet, s’entraîner à appliquer une règle de grammaire ou de syntaxe est un travail répétitif et surtout individuel. Les outils numériques auto-adaptatifs permettent de s’ajuster au rythme d’apprentissage et de prendre en compte les difficultés de chaque élève.
C’est un gain de temps pour l’enseignant, mais surtout une garantie que les règles ont été acquises durablement. Sûr de ce socle solide, il est assuré de pouvoir travailler efficacement sur la mise en œuvre de la compétence visée.
Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
Retour d’expérience d’un enseignant utilisateur du Projet Voltaire depuis plus de 5 ans.
Plus d’infos sur : Mélanie Viénot
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