Dans cette chronique « COVID-19 & continuité pédagogique », nous vous proposons le récit de plusieurs enseignants et leurs méthodes, « trucs & astuces » pour mettre en place l’enseignement à distance avec leurs élèves.
Claire Dreyfus et Marie-Camille Fourcade, toutes deux professeurs d’histoire-géographie au collège des écoles, nous décrivent dans l’interview ci-contre, ce qu’elles ont mis en place avec leurs élèves des classes de 6ème, 5ème et 4ème pour assurer la continuité pédagogique.
Interview réalisée pendant la 5ème semaine de confinement, pendant les congés de printemps de la zone concernée.
Il est à noter que Marie-Camille est également chargée de mission pour la Délégation Académique au Numérique et que Claire exerce aussi en tant qu’enseignante au Master 1 et au Master 2 pour des étudiants en histoire-géographie et plus précisément sur le numérique.
Elles font également partie de l’association Inversons la Classe ! et se sont rendues compte que dans leur enseignement en collège, il leur a semblé très difficile de transposer leur façon de faire cours, leurs scénarios d’inversion, sr la continuité pédagogique.
Inverser la classe en étant à distance ?
« L’essentiel de ce qui se joue pour nous, dans notre vécu de la classe inversée, c’est le temps en classe » .
Pour elles, le temps en présentiel pendant cette continuité pédagogique, est vraiment redéfini et tout reposait sur la manière de s’adapter à comment transférer nos pratiques de présentiel, « à distance ».
Claire donne l’exemple de Geneviève Ponsonnet, que nous avions également interviewée, qui arrive à transposer complètement son modèle de classe inversée, mais à distance ; pour elle, il s’agit là de la différence de niveau, étant donné que Claire et Marie-Camille ont des élèves de collège et non des lycéens comme c’est le cas pour Geneviève.
Les plans de travail : un atout pour développer l’autonomie, quelque soit la situation.
« Nous avons conservé le plan de travail, en adaptant les tâches qui se trouvent à l’intérieur, afin de continuer à développer l’autonomie et la responsabilisation des élèves vis à vis de leurs apprentissages et à distance, c’est vraiment crucial » , explique Marie-Camille.
Claire, quant à elle, a découpé son plan de travail par le biais du classeur pédagogique de l’ENT, « afin de baisser la charge cognitive pour les élèves » .
Multiplier le type de ressources pour maintenir la dynamique
« Nous leur avons demandé aussi de faire un certain nombre de tâches créatives type carte mentale, cartographie ou Sketchnote par exemple, ou encore leur avons proposé des exerciseurs » , explique Claire.
Les deux enseignantes ont mis également en pratique la classe virtuelle avec leurs élèves au cours desquelles elles leur demandent de réfléchir à des questions, « pour avoir de la matière à discuter ensemble pendant ces classes virtuelles » .
Pour soutenir leur attention pendant les classes virtuelles, Claire utilise aussi l’application Wooclap par exemple.
Sur le retour à faire aux élèves, elles utilisent un outil disponible sur leur ENT « qui nous permet de rendre un Feedback oral » , souligne Marie-Camille.
« D’autres collègues l’ont déjà exprimé mais il est vrai que d’entendre la voix du professeur pour la correction, cela permet de conserver le lien » .
« Et garder cette possibilité d’individualisation, c’est quand même essentiel » .
Au moment de l’interview, Claire et Marie-Camille étaient sur la période des congés scolaires ce qui leur a laissé un peu de temps pour avoir une réflexion sur les trois premières semaines de continuité pédagogique et d’adapter quelque peu leur méthodologie. Continuer le programme à tout pris à la rentrée a fait partie aussi de leur questionnement… Retrouvez tous les détails en écoutant l’interview ci-dessus !
Merci à Marie-Camille et à Claire !
Interview réalisée en visio par Webex, mais sans images du fait du manque de bande passante, désolée 🙂