La communauté LUDOVIA de par le monde (SUISSE, BELGIQUE, CANADA, FRANCE, …) propose, en cette période de confinement, un événement inédit sur une semaine et totalement en ligne qui se déroulera du 27 au 30 avril prochain. Chercheurs, enseignants, et éditeurs auront l’occasion d’exposer leurs premières expériences et leur premiers retours sur cette période inédite qui touche le monde de l’éducation et notamment l’ensemble de la communauté éducative francophone au niveau mondial.
Une quarantaine d’ateliers-défis, des Pitchs, des conférences et tables rondes, des Barcamps, du « Off » et même des pauses café rythmeront les 4 jours « en ligne » de cette première édition des LUDOVIALES.
Claire Matti (SUISSE) présentera « Une communauté d’apprentissage Sqily: un cadre dynamique et rassurant pour l’enseignement à distance de la géographie au secondaire ».
Problématique pédagogique :
Pour la mise en place de l’enseignement à distance, mon premier problème a été la communication avec les élèves. En effet, étant en stage A, je n’ai pas été intégrée à la plateforme de mon établissement ou par la suite au calendrier TeamUp.
Le deuxème point consistait dans la construction de mes objectifs pédagogiques. Mes 4 classes suivaient chacune un programme. Cependant il n’était pas possible de les prousuivre en l’état. En suivant la ligne initiée par le département, et en accord avec mon praticien formateur, j’ai donc choisi de me concentrer sur l’acquisition d’un vocabulaire spécifique à la discipline et la manipulation de notions géographiques en lien avec des contextes proches des élèves.
La troisième contrainte de la mise en place de l’enseignement à distance était ma discipline : la géographie. Intégrée dans le groupe 2 pour le secondaire, elle ne fait pas partie des disciplines jugées essentielles. Je souhaitais donc implémenter des activités scnéarisées et comportant beaucoup d’interactivité, afin de soutenir la motivation des élèves.
Apport du numérique :
Une fois identifés ces éléments, j’ai opté pour l’utilisation d’un ENT sous la forme d’une communauté d’apprentissage Sqily. Celle-ci regroupe l’ensemble des classes. Le premier avantage de Sqily est d’être hébergé par la HEP, le données personnelles des élèves sont donc en sécurité.
Sqily possède des systèmes de badges, de brevets et un arbre de connaissance qui rend visible les apprentissages. C’est un élément important pour la motivation des élèves et facilite également le travail de construction des savoirs pour l’enseignant.
Sur Sqily, il est possible d’intégrer des liens vers des quizz, des contenus. Mais il possède surtout des outils de communication rapides et faciles avec les élèves : fil de discussions et méssagerie intégrée.
Relation avec le thème de l’édition :
La mise en place de cette communauté d’apprentissage s’inscrit dans une démarche d’enseignement à distance. Elle permet une transposition de l’enseignement des dynamique homme-espace, comme prescrit dans le PER, dans une autre dimenssion pédagogique. Le recours à Sqily, bien que fait dans l’urgence, n’est pas un hasard. Il est le fruit d’une réfléxion soutenue par ma formation d’enseignante et par le recours à des ressources issues de communautés professionnelles (Linkedin, BDRP).
Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
Après quelques semaines d’usage de Sqily pour mes classes, le premier point positif est la création d’un cadre dans lequel les élèves sont confortables. Les outils de communication ont été très bien intégrés par les élèves. Ils permettent de tisser de nouveau le lien pédagogique.
La construction des activités en une succession de tâches ponctuées par des moments de partage avec la communauté, donne d’excellents résultats pour l’implication des élèves. Il permet même de révéler certains élèves aux comportements un peu problématiques en classe et qui s’épanouissent dans le cadre de la cette communauté d’apprentissage.
La limite se situe dans la capacité de cette plateforme à atteindre tous les élèves. A l’heure actuelle seuls les 2/3 de élèves sont présents. Le mode de fonctionnement asynchrone et une utilisation en pointillé du numérique dans les activités essaie de compenser les différences d’accès au numérique des élèves. Mais ce n’est pas suffisant pour ramener tous les élèves vers la géographie.
En savoir plus sur Claire Matti :
Étudiante en première année pour l’enseignement de la géographie au secondaire 1, j’ai un vraie passion pour l’intégraphie de MITIC en classe et l’enseignement créatif. Durant mon doctorat en géographie, j’ai développé mes compétences en géomatique (traitement d’images, analyses spatiales, SIG). Grâce à mes trois enfants, je suis particulièrement sensible à l’intégration du numérique en classe comme moyen auxiliaire pour le soutien des apprentissages des élèves à besoin particuliers. Depuis mes débuts à la HEP, j’ai construit des compétences sur les jeux sérieux (Escape Game CreaDYS sous Genially), différents logiciels et plateformes permettant de différencier les apprentissages en classe. Dans mes stages en établissement, j’ai une attitude pro active dans l’intégration des MITICs pour soutenir l’implication et la motivation de mes élèves. Enfin, je considère la collaboration comme un élément fondamental du développement professionnel. Je suis donc active à créer des liens au travers de réseaux sociaux comme Linkedin.
http://linkedin.com/in/claire-gallice-matti-67b47919b
Voir le programme des ludoviales => ludoviales.com