Caroline Victor, professeur de SVT au lycée Robert Schuman à Charenton-Le-Pont en région Île-de-France, s’appuie sur plusieurs outils pour mener ses cours de Travaux Dirigés, notamment, ce jour-là, en classe de terminale S spécialité SVT.
Microscopes, Smartphones, tablettes, documents papier et … feuilles de géranium occupent, aujourd’hui, les paillasses de la classe.
Au programme : quelle est la localisation cellulaire de la photosynthèse ?
Question précise sur laquelle les élèves vont devoir plancher en procédant étape par étape et en suivant les différents protocoles qui leur ont été déposés sur l’ENT via l’application Pearltrees, fournie par la Région.
En effet, Caroline, comme d’autres enseignants du lycée, utilisent avec plaisir cette manière de travailler et d’échanger avec les élèves : dépôt des leçons, de tout type de document, de travaux des élèves etc.
« Pearltrees, c’est vraiment l’outil que j’attendais depuis longtemps », souligne Caroline Victor.
Des réflexes « numériques » acquis et qui se bonifient avec le temps.
Pour Caroline Victor, Pearltrees, c’est un outil disponible sur l’ENT, « qui complète d’autres applications déjà à disposition dans l’ENT ». Elle dépose désormais tous ses cours sur Pearltrees et les élèves peuvent venir enrichir le cours s’ils le souhaitent.
« Il y a des élèves qui, par exemple, prennent en photo leur fiche, la mette dans leur collection pour l’avoir à tout moment et la partage avec la classe », explique-t-elle.
Ils peuvent aussi envoyer des productions à leurs professeurs, mais pour Caroline, ce n’est jamais quelque chose d’imposé, car elle aime laisser libre cours à l’imagination des élèves et aux outils qu’ils souhaitent utiliser :
« je n’aime pas obliger les élèves à utiliser tel ou tel outil ; je leur laisse le choix de la production pour faire appel à leur créativité ».
Des outils pour aider à l’acquisition des usages numériques : quand Smartphones et tablettes s’invitent en SVT.
Les élèves ont démarré en classe avec leur Smartphone car les tablettes n’étaient pas encore arrivées dans l’établissement, « donc ils ont pris l’habitude d’utiliser leur Smartphone et c’est très pratique », souligne l’enseignante.
Malgré tout, depuis l’arrivée des tablettes, sous forme de mallette mobile, Caroline y voit quand même des avantages.
« Je trouve que la tablette, c’est mieux, car on voit en plus grand les documents ; ça semble plus clair ».
« Et il faut dire aussi que tous les élèves n’ont pas un Smartphone avec la connexion ou alors n’ont pas assez de forfait ; la tablette, elle, est connectée au WIFI de l’établissement ».
Mais elle ajoute : « Après, c’est vrai que le Smartphone, c’est pratique car ils l’ont toujours avec eux et ils ont accès à l’ENT et à Pearltrees depuis leur Smartphone car chaque élève a son propre compte ».
Pour ses classes de terminale, pas de soucis pour autoriser l’accès au Smartphone personnel ; mais Caroline Victor émet quelques réserves sur l’application des mêmes règles pour ses classes de seconde, par exemple.
« J’ai autorisé le Smartphone à mes élèves de seconde et je trouve qu’ils ont vraiment du mal à s’autogérer et à se discipliner ; ils vont aller sur leurs SMS, etc ».
Au lycée Robert Schuman de Charenton-le-Pont, une enquête a été lancée sur l’équipement personnel des élèves. Lors de notre tournage, les résultats n’étaient pas encore sortis ; les premières tendances donnent le Smartphone grand gagnant puisqu’il est dans la poche des élèves pour 100% d’entre eux. Pour les tablettes, seuls 50% des élèves déclarent en avoir une, à titre familial ou personnel.
L’histoire ne dit pas ce qu’il en est de la connexion internet disponible sur les Smartphones des élèves, comme le soulignait, à juste titre, Caroline Victor.
Et comme elle le conclut, avec un brin d’humour : « moi j’utilise un Smartphone avec un écran un peu petit mais eux, ils ont les dernières versions avec grand écran avec lesquels il est vraiment agréable de lire ».