Le Clémi est engagé dans l’éducation aux médias et à l’information mais également dans toute forme de fabrication de médias scolaires. Pascal Famery, responsable des médias scolaires au Clémi, nous dresse un petit historique de ce qu’on appelle “médias scolaires“ et leur importance, d’abord sous format papier et aujourd’hui de plus en plus numérique, dans le paysage éducatif français.
« Le phénomène des médias scolaires a une tradition importante en France puisqu’on relève la trace de journaux lycéens en 1835« , explique Pascal Famery.
Ensuite, après la 1ère guerre mondiale, est apparu le mouvement Freinet, « c’est à dire le journal scolaire à l’école qui s’est beaucoup développé« . La tradition était lancée et on retrouvait alors des journaux scolaires à l’école, au collège et au lycée.
Historiquement, c’est bien évidemment le format papier qui prédomine ; mais depuis quelques années, ce sont bien les médias sous une forme numérique qui se développent comme les sites web, les blogs, les webradio, les webTV, etc.
Rôle du Clémi dans ce paysage des médias scolaires.
« Le Clémi a toujours accordé de l’importance aux médias scolaires, pensant que c’était une partie intégrante de l’éducation aux médias ; car faire un média, c’est bien la meilleure façon de comprendre« .
« Et c’est devenu un enjeu de civilisation » .
Avec le développement d’internet, Pascal Famery est convaincu que chaque jeune devient développeur de messages ; « et avec le phénomène de manipulation d’informations, cela devient encore plus vital qu’un maximum d’enfants apprennent à fabriquer un média« , ajoute-t-il.
« Le média scolaire est aussi un facteur de développement personnel et collectif » .
Dans les établissements scolaires, le Clémi intervient pour assurer des formations aux enseignants, pour les aider à créer des médias scolaires avec les élèves ou former directement des lycéens aguérris.
« La formation est quand même un des axes principaux de Clémi » , rappelle-t-il.
L’activité d’archivage est aussi très importante pour le Clémi : « nous avons mis en place un système de récupération des journaux et nous avons aujourd’hui une collection d’environ 80 000 journaux et nous commençons à recenser les médias numériques » .
La valorisation fait également partie de la politique du Clémi ; cela se concrétise, par exemple, par le concours Médiatiks mais aussi par une chronique mensuelles des médias scolaires.
Depuis 10 ans, Pascal Famery constate un “boom“ des Webradio et la prochaine étape sera le développement des WebTV.
« Familiariser les jeunes avec tous ces processus d’images, de choix, de gestion de l’information, de la fabrication d’un média, c’est les confronter concrètement à la réalité et donc la meilleure façon pour eux, de se préserver eux-même et puis d’acquérir les bons réflexes », conclut-il.