Martine Gadille, chargée de recherche au CNRS, est intervenue sur un “temps dynamique“ du colloque écriTech’10 sur le sujet “la construction de la citoyenneté par la pratique dans les mondes virtuels : quelle capacité d’actualisation dans le cadre scolaire?“. Vous retrouvez l’essentiel de son propos dans l’interview ci-contre, réalisée sur place dans des conditions du direct.
Son intervention a mis en avant une approche des conditions socio-économiques, politiques et organisationnelles permettant de créer des marges de liberté en faveur de nouvelles formes d’actualisation de la citoyenneté dans l’espace d’apprentissage de l’école avec ses prolongements à la maison et dans la ville.
“Nous ne pouvons pas rester sur une vision unidimensionnelle du jeu en ligne comme quelque chose de souvent violent, amenant à des comportements non civiques“, explique t-elle.
C’est pourquoi, elle a décidé de réfléchir à ce qui fait sens pour ces joueurs lorsqu’ils jouent et elle défend l’hypothèse qu’il y a la construction d’une identité personnelle et sociale dans ces jeux, qui participe à la citoyenneté.
Son équipe de chercheurs pluridisciplinaires a donc proposée une version open-source d’un monde virtuel à une classe de collégiens et ils étudient ensuite un certain nombre de comportements : la pratique “in world“ avec la construction des scénario, la comparaison des usages en classe et hors-classe dans le monde immersif, etc.
Trois années de recherche en collaboration étroite avec les enseignants ont amené à des résultats “multi-niveaux“, comme elle l’explique dans l’interview.
“Certains enseignants choisissent d’être dans le projet sous forme d’avatars, ce que les élèves apprécient car cela transforme leur autorité ».
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