L’Inspecteur Général de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche, Jean-Marc Merriaux, retrouvait l’ambiance professionnelle et chaleureuse des rencontres de l’Orme organisées par le réseau Canopé au Palais des Congrès de Marseille ; lui qui fut directeur général et initiateur de la création de réseau Canopé.
Aujourd’hui Directeur du Numérique pour l’Éducation, il donne dans cet entretien, quelques pistes sur une feuille de route qu’il détaille lors de son audition par la Commission des affaires culturelles et de l’éducation que préside Bruno Studer.
Pour Jean-Marc Merriaux, la DNE est « un agent de transformation du ministère de l’Education nationale au service de tout le système éducatif ».
La formation des enseignants est un des axes essentiels d’action de la DNE. Il faut, estime-t-il, « accompagner les ESPE afin que le numérique prenne une place plus importante » dans les maquettes de formation. Il faut aussi poursuivre l’effort de formation continue des enseignants.
Jean-Marc Merriaux évoque notamment M@gistère, cette formation hybride combinant des temps de formation à distance et des sessions de formation en présentiel, qui rencontre un réel succès, avec certaines semaines 200 000 enseignants qui se connectent.
Mais il faut aller plus loin en outillant les enseignants, notamment « pour simplifier les évaluations, libérer du temps de classe permettant de différencier et individualiser les apprentissages … »
La certification des compétences numériques des élèves, des étudiants mais également des enseignants fait déjà de l’objet de travaux avec le projet PIX, ce cadre de référence élaboré en 2016 comportant un référentiel et une échelle de niveaux de maîtrise. Le directeur du numérique pour l’éducation évoque également pour la certification des compétences numériques l’utilisation des « open-badges » et de la « blockchain ».
A-t-on abandonné l’objectif de fournir à chaque collégien un équipement individuel ?
“On a créé une dynamique mais on n’a pas pu aller aussi loin qu’on l’aurait souhaité”, répond Jean Marc Merriaux qui ajoute : “Aujourd’hui on travaille sur le BYOD et en particulier sur le comment accompagner les collectivités. Le BYOD peut prendre plusieurs formes. Un vade mecum accompagnera les collectivités dans le choix du meilleur dispositif, notamment en termes de sécurisation et d’évolution des ressources afin de les adapter aux élèves qui deviennent des acteurs de leur apprentissage”.