Jean Marie Panazol a été nommé à la direction générale du réseau Canopé le 16 janvier 2018. Le poste était vacant depuis le 1er mai 2017, date à laquelle son titulaire Jean Marc Merriaux était nommé inspecteur général de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche. L’intérim a été assurée par Gilles Lasplacettes, le directeur général adjoint.
« Un changement dans la continuité » affirme l’ancien directeur de l’ESENESR, l’école Supérieure de l’Education Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche lors des rencontres de l’Orme où celui ci retrouve son collègue inspecteur général devenu le nouveau Directeur du Numérique pour l’Education.
Le challenge c’est la « poursuite de la refondation engagée par Jean-Marc Merriaux pour cet établissement public qui regroupe 1600 collaborateurs implantés sur l’ensemble du territoire national métropolitain et ultramarin ».
Le projet engagé par son prédécesseur, était « d’une ambition sans précédent ». Il consistait à « fusionner 31 établissements publics en un seul » et à « redéfinir un opérateur connu pour être essentiellement un producteur de ressources papier » pour le transformer en « un producteur de ressources et de services orientés vers le numérique éducatif, et d’en faire un acteur de pointe du service éducatif. »
Les indicateurs du contrat d’objectif et de performance de trois ans signé en 2017 par Najat Vallaud Belkacem et Jean-Marc Merriaux montrent que cette transformation est en train de réussir affirme Jean Marie Panazol.
Si la reconfiguration des lieux de proximité avec ses 110 ateliers labellisés et l’articulation avec l’écosystème du réseau sont effectivement réalisés, la stratégie d’édition transmédia doit concourir à inverser la tendance constatée de la baisse des recettes de l’offre payante passée de 30 à 15,1 millions d’euros de 2007 à 2017.
En 2014, 15% des références produisaient plus de 88% du chiffre d’affaire et 3726 titres du catalogue généraient moins de 1000 euros de chiffre d’affaire.
L’établissement s’est engagé dans une logique de stabilisation des recettes éditoriales à moindre coût, avec la constitution d’une offre de services et de contenus gratuits et payants lisibles et adaptés aux besoins des enseignants mais aussi avec l’élargissement de ses cibles traditionnelles.
« La croissance des recettes propres est fondé sur le renouvellement profond de l’offre de services » plus individualisée et « en développant de nouveaux marchés »
.« Sur la partie dépenses la situation du réseau est à mi-chemin », affirme le nouveau directeur général.
« La transformation s’est traduite sur 3 ans par une diminution très forte de quelques 250 ETPT ( équivalent temps plein annuel travaillé) du plafond d’emploi aujourd’hui fixé à 1428 ETPT ce qui fait en moyenne 1600 collaborateurs ».
« La force du réseau Canopé , c’est son maillage territorial ».
En capacité de répondre aux demandes des chefs d’établissement en particulier sur la question de la transformation de la forme scolaire, le réseau propose par exemple parmi ses produits phares des offres de service sur la classe inversée.
« L’intérêt de réseau Canopé et on le doit à la vision de Jean Marc MERRIAUX, c’est de ne pas être dans une structure hiérarchique traditionnelle avec un chef , un sous-chef , des sous sous-chefs et puis des exécutants, mais d’avoir un ensemble de collaborateurs qui a un moment donné vont être responsabilisés à la fois dans la démarche d’acquisition de compétences mais aussi dans la démarche collective de construction de compétences mises à disposition des enseignants et d’une offre de service ».
Jean-Marie Panazol a fait voter en Conseil d’administration un plan de formation pour l’ensemble des 1600 collaborateurs mobilisant sur trois années 1,250 million d’euros.
« Pour moi, ce n’est pas une charge, c’est un investissement .. pour nous permettre toujours d’être au plus près des besoins des enseignants », ajoute le directeur général qui se donne pour objectif « le retour à l’équilibre financier en 2020, 2021 ».