A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 15ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Innovations & Institutions autour du numériques éducatif ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, lundi 20 août.
Martial Pinkowski présentera « #NotaBonus : Validation des compétences et bilan de l’élève » sur la session III, renouvellement des pratiques & numérique.
Problématique pédagogique :
Deux problématiques se posent à l’évaluation des compétences :
– La première concerne l’élève et sa possibilité de se situer du point de vue de ses compétences, de leur acquisition et de leur validation.
– La seconde concerne les équipes éducatives et le débat sur l’évaluation et l’exploitation de ces compétences au sein des différents enseignements.
Pour établir un lien avec ce qui est enseigné, ce qui est intégré, et ce qui est exploité, il faut permettre aux enseignants, formateurs et éducateurs, de travailler avec une connaissance affinée des élèves, étudiants, stagiaires ou collaborateurs. Dans cet esprit, le savoir partagé est survalorisé par son adaptation aux situations les plus personnelles et individuelles. Personnelles par les demandes qui sont formulées, individuelles en prenant en compte les objectifs intermédiaires pouvant être atteints et en globalisant les acquisitions au sein de modes d’entrées variés.
La synthèse d’un enseignement basé sur l’identification finale de l’entité globale (ici, une présentation sur les 5 domaines du socle commun de compétences), avec la nécessaire prise en compte de l’organisation personnelle de chaque enseignant, tout en permettant une réflexion sur ce que représente cette synthèse sur l’espace plus large de l’ensemble des disciplines, doit permettre de dégager un temps considérable pour suivre efficacement les progrès effectués par un élève et lui offrir une individualisation forte au sein du système.
Elle doit s’inscrire dans la prise en compte de l’ensemble des moments de vie d’un élève dans un établissement.
De fait, proposer un dispositif similaire au sein de types de formations variées, avec comme principal souci, l’identification des attendus en fin de ces formations, devient aisée en laissant la plus grande autonomie aux formateurs concernés.
Apport du numérique :
La première plus value des outils numériques demeure leur capacité de traitement des informations stockées. Dans l’objectif de répondre au mieux à ces aspects de synthèse, l’outil utilisé doit permettre à l’enseignant, au formateur, de créer et suivre les étapes qui structurent sa méthode. #NotaBonus propose une hiérarchisation simple ainsi qu’une possibilité de combinaison de l’ensemble des items et stratégies individuelles.
Une fois cette étape franchie, il s’agit de partager au mieux les informations et rendre aux premiers concernés le résultat des observations effectuées. Le travail de synthèse s’inscrit alors dans une logique de dialogue entre les propositions de contenus et leurs acquisitions, mieux perçues par les premiers concernés.
La mise à disposition dans un espace personnel, du type ENT, met en lien les différents outils et donnent du sens à l’ensemble de ce qui est proposé aux élèves, aux stagiaires et tous ceux qui les suivent. En ayant la possibilité de se situer quasiment à chaque fois que c’est nécessaire, par rapport à ses progrès et aux objectifs déterminés, chacun se sentira valorisé et déterminera son implication avec justesse et efficacité.
Relation avec le thème de l’édition :
« Innovations & institutions autour du numérique éducatif »
Une partie non négligeable de la réussite d’une réforme, réside dans les outils et moyens qu’elle propose pour affirmer son efficacité. Dans cette idée, l’approche numérique doit permettre de mieux associer ce qui a été fait, ce qui est fait, avec les choix de ce qu’il y a à faire, sans contraindre l’enseignant à des transformations trop brutales, souvent perçues comme des charges de travail supplémentaires et pas nécessairement utiles.
Une proposition novatrice dans la pratique quotidienne, adaptée aux conditions individuelles, locales, et combinant la sensibilité de chacun à celle des autres devrait aider à apprécier avec une plus grande justesse les changements engagés. C’est ce que propose cette présentation, en montrant qu’elle s’inscrit dans une continuité en y apportant un confort de pratique.
Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
#Notabonus est utilisé en classe de collège et lycée depuis 2 ans maintenant. Le projet initial a largement évolué au fur et à mesure du temps, se nourrissant des remarques, demandes et attentes des utilisateurs. Ils ont été eux-mêmes sollicités au cours du temps par les principaux concernés, à savoir, les élèves.
Il y a différentes manières d’utiliser le dispositif. La première concerne son idée originelle, à savoir : “Noter Positivement”. En effet, le projet se base sur le fait qu’une situation d’apprentissage demeure positive pour un élève. Travailler = réussir = apprendre. Cette idée place tout de suite l’élève dans une posture valorisée, l’encourageant à conserver un résultat très positif. La seconde, plus classique, consiste à faire un diagnostique suivi. Dans ce cas, il s’agit de prendre une information sur un niveau initial et faire évoluer l’élève en validant chaque étape. La troisième, encore plus classique est celle de la validation simple.
L’ensemble des observations effectuées appelle à l’utilisation privilégiée d’icônes et de couleurs. Des icônes pour marquer un état, des couleurs pour un bilan. Cette signalétique est porteuse de sens pour les élèves. Et pour l’enseignant, un calcul rapide permet de transformer si besoin cela en note. Cette phase de transition est importante car elle répond à un besoin de repères tout en ne les rendant pas forcément nécessaires. Par exemple, l’attribution d’une couleur (4, symbolisants les niveaux Acquis – avec 2 grades dont un “excellent” – , En cours d’acquisition et Non-acquis) se combine à une représentation graphique sous forme de jauge permettant d’affiner le niveau d’acquisition.
Ces détails représentent une chose essentielle : la possibilité pour l’élève d’associer son action à des objectifs atteints. Et très souvent se pose la question du lien entre ce qui a été fait et ce qui est affiché. L’objectif étant d’atteindre (ou conserver) le niveau le plus haut.
De plus, l’outil s’avère fonctionnel dans d’autres disciplines et sous forme de différents usages (auto-évaluation, co-évaluation) permettant de combiner les informations entre elles. La phase de synthèse pluri-disciplinaire reste toutefois à créer. Elle demeure possible en combinant les retours à l’aide d’autres moyens (logiciel tierce, tableur).
Plus d’infos sur : Martial Pinkowski
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