10 novembre 2017 : Pierre Mathiot, professeur des Universités était chargé par le ministre de l’Education Nationale de « consulter très largement afin d’établir des propositions pour dessiner un baccalauréat renouvelé ».
Celui-ci précise sa lettre de mission devra « reposer sur de nouvelles modalités d’évaluation avec un nombre d’épreuves terminales resserré. Ce travail vous amènera donc à identifier les conséquences que le nouveau baccalauréat pourrait avoir sur l’organisation du lycée. »
Un mois et demi plus tard et après plus d’une centaine d’auditions menées avec un rythme de marathonien, laissant perler quelques unes des intentions de la commission, Pierre MATHIOT remettait sa copie à Jean-Michel Blanquer.
La nouveauté dans ses grandes lignes pouvait se résumer ainsi :
- La disparition des séries remplacées par des majeures et des mineures à la carte avec des enseignements de tronc commun pour tous les élèves.
- Une organisation en semestre permettant d’organiser deux épreuves terminales au printemps et deux en juin dont une épreuve de philosophie et un grand oral s’inspirant des actuels TPE.
- Un contrôle organisé en cours de formation plutôt qu’un contrôle continu
- de nouveaux programmes et l’apparition d’un enseignement d’informatique.
Que reste t’il de ces propositions après les consultations menées par le ministre en particulier des organisations syndicales des personnels, des parents et des élèves ?
Tous les médias ont rendu compte des décisions présentées au conseil des ministres puis à la presse et au public par Jean-Michel Blanquer. Et, globalement, l’essentiel des propositions Mathiot a été retenu après en avoir édulcoré les propositions de « rupture » dont certaines comme la semestrialisation constituaient un véritable casus belli pour certaines organisations professionnelles.
Un bac nouveau donc mais sans rupture forte et qui suscite automatiquement de très nombreuses questions chez les journalistes. Dans cet échange informel, Pierre MATHIOT apporte ses réponses à quelques-unes de ces questions.
Les majeures seront – elles proposées dans tous les lycées ?
Assistera t-on comme par le passé, à l’élaboration de stratégies scolaires sur des couples de majeures ?
Comment seront préparés les élèves à ce grand oral ?
Qui enseignera l’informatique ?