CLISE2018 : les inverseurs ouvrent leur classe

Il s’agit plus généralement d’inviter chacun (institution, établissement, enseignant) à organiser des événements sur la classe inversée et les pédagogies actives, notamment par l’ouverture de classes.

Des manifestations de plusieurs types sont organisées en France et à l’étranger

– des classes ouvertes de praticiens en classe inversée qui veulent partager leur pratique, afin que des collègues puissent se rendre compte in vivo de ce que permet cette démarche ;

– d’autres événements organisés notamment avec les institutions locales qui le souhaitent (ESPEs, Canopé, rectorats,…) : des retours d’expérience, des journées de séminaires, des ateliers de formation.

Dans chaque académie une coordination locale recense les enseignants intéressés et coordonne et aide à organiser les actions localement. L’association recense toutes ces manifestations sur une carte de France interactive pour faciliter l’accès et l’information et permettre à chacun de participer à ces événements locaux.

Dans le rapport intitulé , Repenser la forme scolaire à l’heure du numérique , vers de nouvelles manières d’apprendre et d’enseigner que Catherine Becchetti Bizot , première directrice de la Direction du Numérique pour l’Education, a remis au ministre, ce sont une quinzaine de pages ( sur 56 pages ) qui sont consacrées à ce phénomène. Pour l’inspectrice générale, archétype d’une réelle proximité avec les enseignants, il s’agit « plus d’une philosophie que d’une méthode ».

Les classes inversées ( car bien sur c’est la diversité des modèles qui en fait la richesse, très éloignée de la forme simplifiée diffusée par certains Médias ) c’est pour Catherine Becchetti Bizot :

redonner du sens à la présence de l’enseignant et à la présence humaine

mettre l’apprendre au cœur de la classe

stimuler le travail individuel en s’appuyant sur une dynamique de groupe

faire confiance et responsabiliser

L’intérêt et la force de ce mouvement tient au caractère à la fois spontané et structure de son développement. L’association porte cette structuration, alimente la réflexion individuelle et collective .

Citant Héloise DUFOUR , la présidente d’Inversons la classe, dont l’action a été déterminante pour développer la dynamique en France , l’inspectrice générale note que l’esprit des enseignants qui s’y engagent au départ est plutôt celui du « bricoleur » et la démarche est pragmatique « pas à pas, chacun à son rythme et selon les moyens du bord ».

Et si 96% d’entre eux n’envisagent pas de revenir en arrière la plupart poursuivent leur recherche pour découvrir , partager et progresser encore.

Mais qui sont ces enseignants qui pratiquent ces pédagogies?

Pourquoi ont ils fait ces choix ?

Comment sont-ils « tombés dans le chaudron » de ces pédagogies alternatives qui , a les entendre, les rendent heureux d’enseigner à des élèves heureux d’apprendre.

Pourquoi ont-ils rejoint ILC! et s’engagent-ils en ouvrant les portes de leurs classes?

Ils étaient nombreux au CLICx , ce mini congrès organisé par ILC! , décentralisé à Ludovia#14 l’université d’été du numérique éducatif qui se tient chaque année à la fin du mois d’août en Ariège.

Il était alors facile de leur donner la parole. Ces témoignages montrent à quel point la classe inversée constitue un réservoir de propositions qui sont autant de réponses possibles aux grands défis que le système éducatif doit relever aujourd’hui ( inégalités , hétérogénéité des élèves, décrochage…).