Nous sommes allés à la rencontre de Michaël Stora, psychologue et psychanalyste, spécialiste des mondes numériques.
Enfants, jeunes, écrans, parents et numérique : beaucoup de questions se posent ; Dans cette série « parentalité et numérique », Michaël Stora nous livre sa vision des choses en trois épisodes inédits : « faire de l’écran son meilleur allié » ; « jeux vidéo et numérique : être enfin valorisé » ; et pour finir, « addictions numériques : faut-il juste poser des limites » ?
« A l’adolescence, il y a à la fois la nostalgie de l’enfance et une peur de grandir ; et côté parents, le parent se doit de faire le deuil de l’enfant en devenir ».
Pour Michaël Stora, les adolescents vont souvent utiliser les écrans comme « une crise d’adolescence virtuelle ». Et cela l’inquiète beaucoup plus que les adolescents qui, à l’époque, fuguaient pour se rebeller.
Car la pratique du jeu vidéo excessive est « tel un opium ». Pour lui, elle peut aussi « empêcher » certains adolescents « d’oser sortir dehors avec le monde alors que c’est nécessaire ».
Derrière tout cela, Michaël Stora explique qu’il y a aussi une « fragilité parentale », avec un parent qui est plutôt rassuré à savoir son enfant à la maison plutôt « qu’à traîner dehors » et qui n’ose pas lui couper la ligne internet de peur d’être détesté.
« Je me retrouve souvent face à des parents à essayer de comprendre en eux ce pourquoi ils n’arrivent pas à mettre des limites ».
« On se retrouve alors avec de l’ambivalence où l’écran n’est qu’un prétexte ; il faut donc faire attention à ne pas attaquer l’écran qui est une manière de faire l’économie d’une réflexion beaucoup plus profonde sur la manière dont on utilise ces écrans et le contexte dans lequel on les utilise ».
Retrouvez l’épisode 1 « Parentalité et numérique : faire de l’écran son meilleur allié » et l’épisode 2 « Jeux vidéo et numérique : être enfin valorisé« .