Témoignage de Gaëlle Hallez, professeur d’espagnol depuis seulement trois ans dans l’académie de Lille, qui pratique la différenciation pédagogique pour mieux s’adapter aux besoins de ses élèves.
« Comment m’adapter au mieux aux besoins de chaque élève pour donner une chance à tout le monde ».
C’est la question qu’elle s’est posée l’année dernière alors qu’elle n’enseignait que depuis deux ans, et elle s’est appuyée sur un de ses collègues enseignant en anglais, Sébastien Franc avec lequel elle a mis en place les ceintures de compétences en langues (voir notre article au sujet des ceintures de compétences).
« Le numérique, c’est vraiment l’outil qui nous permet de différencier sur des activités bien ciblées, comme la réalité augmentée, par exemple« .
Gaëlle a la chance d’avoir des tablettes à disposition pour ses élèves (dotation du CD62), mais elle précise qu’elle peut tout aussi bien utiliser le matériel des élèves, comme les Smartphones, et leur fonction dictaphone, par exemple, pour un travail oral.
La vidéo est aussi un outil plébiscité par notre enseignante, « avec un fond vert, de manière à ce que les élèves puissent choisir leur fond lorsqu’ils se filment ; ils aiment bien, cela les rend vraiment acteurs », précise Gaëlle.
Quelques réticences de devoir passer devant la caméra peuvent apparaître au départ, « mais finalement, ils se prêtent bien au jeu et en redemandent »!
« La vidéo permet un retour direct sur ce qu’ils viennent de faire avec une correction immédiate des erreurs pour améliorer tout de suite après ».
Gaëlle précise qu’au niveau budget, il y a moyen aujourd’hui de faire beaucoup de choses avec le simple Smartphone de l’enseignant, au moins au départ.
Différenciation avec les élèves à l’aide des ceintures de compétences.
En début d’année, Gaëlle présente les ceintures de compétences aux élèves, en expliquant que c’est à eux de choisir leur parcours, « la ceinture qu’ils veulent atteindre« .
« C’est quelque chose de tout nouveau pour eux et ils sont très surpris d’avoir le choix« , souligne t-elle.
Au fur et à mesure des activités, l’enseignante rappelle les compétences à valider avec la ceinture, « donc ils se mettent au travail dans l’activité en fonction des compétences listées« .
« Grâce à cette méthode, le climat de travail est beaucoup plus serein ».
Les élèves arrivent beaucoup moins stressés dans le cours, « et moi aussi » ; « nous avons un relationnel de complicité, où nous travaillons ensemble pour sa réussite à lui« , conclut-elle.